Un séminaire a été organisé, hier, au centre culturel Azzedine-Medjoubi, pour promouvoir la technique du débat qui permet aux citoyens de parler en public aux jeunes. Ces derniers, comme le soulignera le président du réseau Nada, Abderahmane Arrar, constituent le noyau de la société qui doit être impliqué dans tout ce qui touche, de près ou de loin, à la société. C'est à l'initiative du collectif de l'association Etoile d'Akbou et le réseau Nada pour la défense des droits de l'enfant, en collaboration avec la Fondation Anna Lindh (FAL), que plusieurs associations regroupées en réseau ont débattu de la nécessité de renforcer les réseaux existants, le dialogue entre les citoyens et de trouver des financements pour les projets porteurs. Selon M. Arrar, l'Algérie n'a pas partagé la vie collective depuis une décennie. Donc, il faut s'ouvrir doucement sur des bases solides en partenariat avec les associations. Pour le président du réseau Nada, il faut porter les besoins et les droits des citoyens vers les décideurs, au niveau local et vers tous les secteurs concernés. Selon M. Arrar, les élus sont les premiers concernés, et doivent instaurer le dialogue avec la société civile pour recenser les besoins des citoyens. Là, intervient l'apport de la FAL pour vulgariser son programme dans les pays arabes. Son objectif est de promouvoir le partenariat Nord-Sud. D'ailleurs, en janvier prochain, un séminaire sera organisé pour débattre des problèmes liés à l'émigration, l'asile politique et les réfugiés. Pour les associations algériennes, c'est une aubaine pour renforcer le partenariat, soit un défi important de travailler avec la FAL dont les membres ont une certaine expérience. « Dommage que l'expérience algérienne n'est pas vulgarisée dans les domaines de la lutte contre le terrorisme, la violence sous toutes ses formes, la prise en charge des enfants maltraités, la déperdition scolaire », a soutenu M. Arrar. « Tout ce capital expérience doit faire l'objet d'échange et de communication. Le meilleur canal reste le dialogue inter-régional civilisationnel mené par des hommes et des femmes avec des moyens adaptés », a-t-il indiqué. A propos de la Fondation Anna Lindh, dont le siège se trouve au Caire, l'un de ses objectifs est de promouvoir le dialogue en Méditerranée, entre l'Europe et les pays arabes. En Algérie, elle veut donner des opportunités de partage avec des organisations de la société civile de l'espace Euromed sur plusieurs questions. Il s'agit, entre autres, du dialogue interculturel, du développement partagé et de l'apprentissage de la démocratie. Rabéa F.