La Coordination nationale des enseignants des cycles primaire et moyen, relevant du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) a observé, hier, un sit-in devant l'annexe du ministère de l'Education nationale à El Annasser. Il faut dire que la tenue de ce rassemblement ne s'est pas fait non sans quelques anicroches entre protestants et les forces de l'ordre. Ahmed Boutra, du bureau d'Alger, a fait savoir qu'une délégation composée du président du SNTE, Abdelkrim Boudjenah, et des délégués de la Coordination a été reçue par les responsables du secteur qui « nous ont promis d'organiser une rencontre avec la tutelle dans les jours à venir ». Il indiquera qu'il n'est pas question pour les enseignants de se taire alors que leurs droits à la promotion, à la classification sont « bafoués ». Une nouvelle fois, la promulgation du décret 315-08 portant statut particulier des travailleurs du secteur de l'éducation nationale a été pointée du doigt. M. Boutra explique qu'il manque d'uniformisation des grades. « Ledit statut est frappé du sceau de disparités dans plusieurs postes », affirme-t-il. Il signale que le même statut interdit, sans raison valable, aux enseignants du primaire et du moyen d'être promus à des grades supérieurs, à savoir inspecteur et, pourquoi pas, directeur d'établissement. Ahmed Boutra ajoute que le statut ne reconnaît pas l'expérience professionnelle des enseignants. C'est pourquoi, « nous réclamons à ce que notre capital expérience soit pris en compte par la tutelle », lance-t-il. Comme il soutient que le passage du statut de maître d'enseignement primaire (MEP) à celui de professeur d'enseignement primaire (PEP) et de professeur d'enseignement moyen à celui d'enseignement fondamental doit se faire sans condition et sans concours. Pour toutes ces raisons, la coordination, qui revendique 45.000 adhérents, estime vital le « gel » du statut jusqu'à ce que les erreurs soient corrigées ».