Le nom de Djamila Bouhired symbolise le combat des femmes algériennes qui ont subi les pires tortures dans les geôles du colonialisme, qui en sont mortes pour certaines, et qui étaient très nombreuses durant la Révolution. L'universitaire Charibet Ahmed Charibet a effectué un travail de recherche et de collecte. Il s'agit d'un ouvrage dans lequel Charibet Ahmed Charibet a recueilli diverses poésies qui font l'éloge de la résistance héroïque de Djamila Bouhired. Il a été publié par les éditions Enag, à l'occasion de la manifestation « Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011 ». Ainsi, pour Charibet Ahmed Charibet, publier un ouvrage sur le parcours de Djamila Bouhired constitue pour lui l'expression et la traduction d'un épanouissement personnel réussi. Son éducation, sa scolarisation et sa formation ont contribué dans leur ensemble à le préparer harmonieusement à assurer ses positions dans les meilleures conditions. Ainsi armé, les enseignements et les expériences acquises, Charibet Ahmed Charibet veut les partager avec les autres, avec les jeunes d'aujourd'hui pour les sensibiliser à l'histoire, leur rappelant avec nostalgie les années de la lutte armée. Il raconte ces événements dans un style poétique, savoureux et captivant. Cet écrivain historien, passionné par son métier est animé par la foi et la sincérité sur le plan humain et par un esprit de rigueur et de haute conscience professionnelle. Dans cet opus, l'universitaire Charibet Ahmed Charibet tient à rendre le plus vibrant hommage aux moudjahidine qui furent les artisans du réveil de la conscience nationale ainsi qu'à tous ceux qui prirent les armes pour le grand combat de Libération nationale. « Je considère cet ouvrage comme une sorte de reconnaissance au courage et à l'abnégation de Djamila Bouhired qui a écrit avec son dévouement et son courage les pages les plus belles de l'histoire d'Algérie. Je tiens à saluer ceux qui, par leurs actions quotidiennes, ont contribué au triomphe de la cause nationale, tous ceux qui ont enduré les souffrances, la peur, la faim, la soif, les tortures et les brimades, enduré les horreurs et les souffrances de l'univers carcéral colonial, les camps de concentration, tout le peuple qui s'est soulevé. » Née dans une famille de classe moyenne, Djamila Bouhired est scolarisée à l'école française, elle rejoint le Front de libération nationale durant ses années d'étudiante. Elle travaillera plus tard comme officier de liaison, membre du « Réseau bombes » et assistante personnelle de Yacef Saadi chef de la Zone autonome d'Alger (ZAA) pendant la bataille d'Alger, elle avait déposé, le 30 septembre 1956, une bombe qui n'explosa pas à l'agence Air France située au Mauretania. Elle recruta Djamila Bouazza, qui elle, déposa le 26 janvier de la même année, une bombe très meurtrière au « Coq Hardi ». En avril 1957, elle est blessée dans une fusillade et capturée par les parachutistes. Elle est soupçonnée d'être une poseuse de bombes, inculpée pour ses actes, torturée et condamnée à mort. Son exécution est stoppée par une campagne médiatique menée par Jacques Vergès et Georges Arnaud. Ils écrivent un manifeste, publié la même année aux Editions de Minuit, « Pour Djamila Bouhired ». C'est, avec le livre d'Henri Alleg « La Question », l'un des manifestes qui alerteront l'opinion publique sur les mauvais traitements et les tortures infligés par l'armée aux combattants algériens. Devant le tollé international soulevé par sa condamnation, elle est finalement graciée et libérée en 1962. Elle travaille après sa libération avec Jacques Vergès, qu'elle épousera en 1965, à « Révolution africaine », un magazine centré sur les révolutions nationalistes africaines. Sa vie a été adaptée au cinéma par Youssef Chahine dans le film « Djamilah », sorti en 1958. Son parcours est aussi évoqué dans la première partie du film « L'Avocat de la terreur », consacré à Jacques Vergès.