Les corrections « réelles » des épreuves du Bac seront entamées, aujourd'hui, au niveau des 54 centres de correction à l'échelle nationale. Les inspecteurs de chaque matière et les correcteurs se sont réunis, hier, pour discuter des modalités de l'opération. Ainsi, le compte à rebours commence pour les candidats. Le chargé de communication du Conseil d'Algérie (CLA) a souligné que les choses se présentent normalement tout autant sur la plan organisationnel que sur le plan technique où se sont les même modalités de correction que l'année dernière qui seront reconduites pour cette session. Il a expliqué que les copies seront corrigées deux fois. Et si l'écart de note entre les deux corrections est supérieur à 3 points, la copie sera soumise à une troisième correction pour arrêter la note finale. Pour ce qui est de l'épreuve de philosophie, qui a suscité des incident dans certains centres, il ne croit pas à un traitement différent. Meziane Meriane, coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) a soutenu que les choses se présentent dans les meilleures dispositions. Il a fait savoir qu'une réunion entre les inspecteurs et les correcteurs a eu lieu dans la matinée d'hier. Les deux parties ont discuté du barème et autres modalités organisationnelles. Le président du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), Nouar Laârbi, abonde dans le même sens, indiquant que tout est fin prêt pour entamer, dans les meilleures conditions possibles, les corrections. Il a indiqué, toutefois, que des « couacs » d'ordre logistique ayant trait aux conditions de travail des correcteurs, se posent toujours mais n'auront pas une grande influence sur le déroulement « ordinaire » des corrections. Incidents du Bac : la fermeté des syndicats Au sujet des incidents qui ont émaillé le déroulement des épreuves au 3ème jour de l'examen du Baccalauréat (tricherie et agressions sur les surveillants), les syndicats sont unanimes à affirmer que la question est sérieuse et mérite une réponse « ferme et claire » de la tutelle afin d'éviter que ce genre de comportements se reproduise à l'avenir. « Le ministère doit faire preuve de fermeté et de rigueur dans la correction de l'épreuve de philosophie où des cas de tricherie collective ont été signalés au niveau de certains centres d'examen », souligne Meziane Meriane. Toutefois, il a regretté qu'à la veille du début des corrections, « nous ne sommes toujours pas au courant de la décision prise par le département de Baba Ahmed ». Et d'ajouter qu'il faut éviter tout laxisme dans le traitement de ce cas malheureux. « Nous souhaitons que la tutelle prenne des sanctions à la hauteur des fautes commises. Il y va de la crédibilité du Bac. Le contraire serait une injustice monumentale », prévient-il. Pour sa part, la Cnapest a décidé de marquer une pause. Le conseil compte observer, demain, un « arrêt de travail » de deux heures du 10h00 à 12h00. Le syndicat revendique l'ouverture d'une enquête sur les incidents ayant émaillé les examens du bac. Comme il a soutenu que la responsabilité de protéger les enseignants-surveillants est une affaire de tout un chacun. Notons que 566.694 candidats se sont présentés à l'examen du baccalauréat, dont 391.622 candidats scolarisés et 175.072 libres.