Le ministre de la Santé, Abdelaziz Ziari, a affirmé que c'est la Justice qui tranche dans la responsabilité juridique en cas d'erreurs médicales. Répondant à une question de Missoum Tahar, député du Rassemblement algérien, sur la réparation des préjudices causés par les erreurs médicales, lors d'une séance plénière de l'APN consacrée aux questions orales, le ministre a reconnu, toutefois, l'existence d'un vide juridique. Il a souligné que les cas d'erreurs médicales ne sont pas propres à l'Algérie. Toutefois, il a affirmé que son département ne compte pas rester les bras croisés. Bien au contraire ! Il a indiqué que les plaintes déposées au niveau de son département faisaient l'objet d'expertises pour déterminer la responsabilité civile, qu'il s'agisse du secteur public ou privé. Là, le ministre a tenu à faire la part des choses : si l'erreur est commise dans une clinique privée, cette dernière sera fermée jusqu'à ce que la responsabilité soit déterminée. Si, par contre, l'erreur médicale concerne le secteur public, une enquête sera ouverte pour déterminer les responsables (gestionnaires ou praticiens du corps médical), a affirmé le ministre. Au sujet des projets du secteur accusant des retards dans la réalisation, le ministre a annoncé la création prochaine d'une Agence nationale de gestion des réalisations et équipements sanitaires. M. Ziari a affirmé que le décret exécutif en a été signé cette semaine. Il a rappelé, également, l'installation, en octobre dernier, d'une commission sectorielle des marchés publics au niveau du ministère chargée des projets accusant des retards en vue de les parachever sans recourir à la commission nationale des marchés publics. Il a soutenu que ces procédures sont de nature à en finir avec la bureaucratie. Au plan régional, le ministre a indiqué que la wilaya d'Illizi bénéficiera de la réalisation de deux hôpitaux à In Amenas et Bordj Omar Idriss ainsi que de l'ouverture d'un service de psychiatrie à l'hôpital d'Illizi. Dans le cadre de ces projets, l'hôpital de Djanet sera dotée d'un pavillon des urgences, de plusieurs polycliniques, d'un centre intermédiaire de désintoxication et d'une station de contrôle sanitaire au niveau des frontières. L'enveloppe consacrée à la mise en œuvre de ces projets s'élève à 600 millions DA, dont 160 millions DA destinés à l'équipement. M. Ziari a affirmé qu'il est prévu l'affectation de 36 médecins spécialistes en 2013 dans la wilaya d'Illizi, qui s'ajouteront aux 40 praticiens spécialisés déjà en place.