En chantier depuis la fin juin, la mosquée Ali-Betchine située dans la Basse-Casbah est en phase finale de restauration. Il ne reste que quelques retouches pour qu'elle soit livrée à la Direction des Affaires religieuses de la wilaya d'Alger. Si tout se passe normalement, les fidèles pourront accomplir leurs prières dès la fin de la semaine comme cela a été tracé dès le lancement de l'opération de restauration pour coïncider avec le début du mois sacré du Ramadhan. «Les travaux sont pratiquement achevés. Le projet est livrable à l'exception du minaret qu'on n'a pas pu encore achever malgré qu'on ait travaillé selon le système de 3 brigades. Le délai de réalisation était très court», nous a indiqué hier M. Grabsi Sbaâ, Directeur technique de l'entreprise réalisatrice l'Ecotra de Bab El-Oued. «La salle de prière qui a la capacité d'accueillir 500 personnes et la partie réservée aux ablutions sont prêtes. On attend la visite des responsables de la Direction des Affaires religieuses et du maître de l'ouvrage qui est la Direction de l'aménagement et de la restructuration des quartiers (DARQ)», a-t-il affirmé. Une tournée au sein du monument historique confirme les dires du responsable de l'entreprise publique qui travaille en collaboration avec le bureau d'étude «Atelier 3 dimensions». Notre interlocuteur explique encore que la structure a gardé son architecture d'origine. La décoration des murs de la salle de prière a été réalisée par un personnel hautement qualifié. «Il fallait garder l'authenticité du monument. Nous avons également gardé le modèle de marbre et de bois. En revanche, nous l'avons équipé de climatiseurs», a-t-il ajouté. Les fidèles de la mosquée auront à leur disposition une bibliothèque et une salle de conférence qui seront construites à la place de la partie réalisée provisoirement en préfabriqué à gauche du monument. «On procédera à la réalisation dès que les budgets seront dégagés», fait savoir M. Sbaâ. Cela sera un bel ajout à un monument qui a environ 4 siècles d'existence. Pour rappel cette mosquée à été construite en 1622, soit en l'an 1030 de l'Hégire par un corsaire d'origine italienne qui fut amiral de la flotte algérienne «Peccinino» ou «Pecchimine» qui a embrassé la religion musulmane d'où le patronymique de Ali Betchine. Au lendemain de la chute d'Alger, le corps expéditionnaire du maréchal de Bourmont s'est emparé du Djamâa Betchine pour en faire une pharmacie centrale. Le lieu de culte a comme même su garder ses structures architectoniques et a retrouvé son nom d'origine au lendemain de l'indépendance en 1962.