L'Association de protection et d'orientation des consommateurs (Apoc) a lancé, il y a quelques jours, un ultimatum au concessionnaire automobile Diamal, distributeur notamment des marques Chevrolet, Opel et Isuzu en Algérie, pour le dédommagement d'un client. L'Apoc lui a demandé de respecter les droits d'un client, victime, selon l'association, d'une arnaque de la part de ce concessionnaire. Dans le cas contraire, elle menace de lancer une campagne de boycott de ses véhicules. « Le client nous a sollicités parce que le directeur général de Diamal ne voulait pas le recevoir. Après avoir acheté un véhicule de chez ce concessionnaire, il a remarqué que la peinture du capot s'effritait. Après expertise, il s'est avéré que la voiture, vendue comme neuve, était accidentée », explique le président de l'Apoc, Mustapha Zebdi. Durant une année, le client a tenté à maintes reprises de se rapprocher de la direction de Diamal pour une indemnisation, mais il n'a pas eu gain de cause. « La direction essaye de gagner du temps pour décourager sa clientèle. C'est ce qu'elle fait avec ce client ainsi qu'avec un autre qui est prêt à témoigner. Nous avons été sollicités auparavant par un cas similaire. Mais ce client a baissé les bras car son affaire traînait en longueur », indique-t-il. L'Apoc est décidée à aller jusqu'au bout. Si le plaignant n'obtient pas gain de cause ces jours-ci, l'Apoc lancera une campagne de boycott des produits de Diamal qu'elle compte intensifier à l'occasion du Salon international de l'automobile prévu le mois de mars. « Il s'agira plus d'une action de solidarité que de boycott. Nous comptons sur les consommateurs pour que les concessionnaires arrêtent de nous vendre des véhicules trafiqués ou qui ne répondent pas aux normes. Nous avons déjà commencé à sensibiliser les acheteurs sur le boycott », précise-t-il. Toutefois, l'Apoc écarte une action en justice. « Attaquer en justice un concessionnaire automobile ou autre opérateur économique défaillant sert plus leurs intérêts que ceux des consommateurs. Car cela leur permet de gagner du temps. Mais le boycott a un effet immédiat », estime M. Zebdi qui a confié avoir été contacté par le partenaire algérien de l'entreprise Diamal, l'opérateur Hasnaoui, lui promettant de rétablir dans ses droits le client victime d'une arnaque. « Nous verrons bien d'ici la fin de la semaine », dit-il. Contactée par nos soins, l'assistante du directeur de Diamal n'a pas voulu faire de commentaire à propos de cette affaire.