La campagne électorale pour l'élection présidentielle a pris fin hier. Si sur le plan sécuritaire, aucun acte terroriste n'a été commis durant cette période grâce à la vigilance des services de sécurité, par contre, des actes de violence ont été enregistrés. En effet, plusieurs meetings ont été empêchés et des blessés enregistrés dans les rangs des policiers et des journalistes. La campagne électorale n'a pas été de tout repos pour les services de sécurité. Outre la sécurisation des sites des meetings et des candidats, dans le cadre de l'exécution d'un plan sécuritaire spécial, les services de sécurité étaient chargés du maintien de l'ordre et de la gestion des mouvements de protestation contre le quatrième mandat et des sit-in pour des revendications sociales. Selon la Commission nationale de la surveillance de l'élection présidentielle (CNSEP) présidée par Fateh Boutbik, une vingtaine d'actes de violence a été signalée durant les 22 jours de la campagne électorale dont quatre classés « graves ». Il s'agit, selon la CNSEP, de l'agression par arme blanche des membres de la permanence du candidat du Front El Moutstakbal, Abdelaziz Belaïd, dans la wilaya de Djelfa. Les auteurs présumés ont été arrêtés par les services de police. L'incident le plus violent a été constaté dans la wilaya de Bejaïa, lorsque des opposants au quatrième mandat ont pris d'assaut la maison de la culture qui devait accueillir un meeting d'Abdelmalek Sellal. Ce dernier a été contraint de l'annuler. La salle a été incendiée. Lors des affrontements qui s'en sont suivis, des policiers ainsi que deux journalistes ont été blessés. Sellal a été également chahuté dans un meeting organisé à Metlili, dans la wilaya de Ghardaïa. Face à des jeunes en colère, il a fallu l'intervention des unités du maintien de l'ordre de la police. La campagne électorale a été marquée, par ailleurs, par l'annulation de plusieurs meetings pour différentes causes. Les représentants du candidat indépendant Ali Benflis ont été empêchés d'organiser un rassemblement dans une salle de cinéma, dans la wilaya de Bouira, par un groupe d'activistes. Le candidat du parti AHD 54, Ali-Fawzi Rebaïne, a également annulé son meeting dans la wilaya de Souk Ahras arguant la présence du portrait du président de la République dans la salle. De son côté, le candidat du Front national algérien, Moussa Touati, a annulé son meeting prévu à Ghardaïa et opté pour une rencontre de proximité avec la population locale.