L'hôtel Ryad de Sidi Fredj a abrité, hier, la deuxième journée nationale de la Société algérienne du glaucome (SAG). Placée sous les thèmes «Apport de l'imagerie dans le glaucome» et «traitement du glaucome», plus de 250 spécialistes algériens et étrangers ont pris part à cette journée. L'objectif est de débattre des nouvelles méthodes de prise en charge de cette affection cécitante. Selon Malika Tiar, professeur en ophtalmologie au CHU de Bab El-Oued et présidente de la Société algérienne du glaucome (SAG), le glaucome est la deuxième pathologie cécitante après la cataracte. Elle touche entre 400 et 500 mille personnes et se caractérise par une perte des fibres optiques, ce qui représente 4,6%. Pour Mme Tiar, il faut multiplier les dépistages et les campagnes de prévention au sein des populations à risque. Il faut, selon le Pr Merad du CHU de Bab El-Oued et secrétaire général de la SAG, que chaque citoyen consulte un ophtalmologiste. Car une personne hypertendue, âgée et qui compte au sein de sa famille un glaucomateux est candidate potentielle pour développer un glaucome. Mais pour une bonne prise en charge de cette pathologie, le Pr Malika Tiar ne comprend pas pourquoi le glaucome n'est pas inscrit comme maladie chronique. Cela fait plus d'une année que cet appel a été fait mais en vain. Le souci du Pr Tiar est de permettre aux malades qui ont un début de glaucome d'être pris en charge au même titre que les diabétiques, les hypertendus et les cancéreux. «Il est plus facile de payer un flacon de collyre que de prendre en charge un aveugle», a-t-elle indiqué en ajoutant que cela permettrait aux malades, nécessiteux, d'avoir les médicaments gratuitement dont la cécité est à l'état précoce», a-t-elle précisé. S'agissant de la greffe de la cornée qui est réalisée au CHU Mustapha, le Pr Dahbia Hartani a plaidé pour la mise en place d'une banque de cornées pour parer aux urgences à l'image des pays voisins (Maroc, Tunisie, Sénégal). Concernant les nouvelles thérapeutiques médicales, le Pr Eric Sellem du centre d'ophtalmologie Kleber de Lyon, a indiqué que cette année il a été introduit la chirurgie non perforante, ce qui cause moins de traumatisme au patient et, par conséquent, cela entraîne moins d'infection.