La cherté des dattes se fait sentir encore plus durant le mois de Ramadhan. Ce produit, tant prisé en ce mois de jeûne, fait grincer les dents tellement ses prix sont hors de portée des consommateurs. Ceux-ci ont saisi l'Association de protection et d'orientation des consommateurs (Apoc), à ce propos. D'après son président, Mustapha Zebdi, les prix de ce produit sont jugés excessivement chers pour un pays producteur de dattes. « 700 DA le kilo, c'est extravagant ! Les prix des dattes conditionnées le sont encore plus », constate-t-il. Des consommateurs, rapporte l'Apoc, ont fait état de dattes pourries, commercialisées dans des boîtes de 500 grammes cédées à 120 DA seulement, qui ont attiré plus d'un. « Les commerçants exploitent les points faibles des consommateurs. Ils savent que ces derniers sont parfois plus tentés par les prix que par la qualité ! Les consommateurs hélas tombent souvent dans ce piège », indique le président de l'Apoc. Gare aux dattes gâtées ! Dans ces boîtes conditionnées, une datte sur cinq est pourrie. « Nous sommes face à trois options : ou la date de péremption de ce produit est dépassée, ou les conditions de conservation ne sont pas respectées, ou alors le produit lui-même est gâté avant même son conditionnement », explique Zebdi. Autres artifices des vendeurs : dans les boîtes de dattes conditionnées, la première rangée exposée semble toujours de bonne qualité mais en dessous sont étalées des petites dattes dures et à la couleur douteuse. « Il se peut qu'il s'agisse d'emballages contrefaits. Des distributeurs informels volent l'emballage et la marque pour commercialiser des produits impropres à la consommation et les commercialisent dans les grandes surfaces. Mais il est très difficile de vérifier cela », indique Zebdi. L'Apoc conseille donc les consommateurs à consommer ce qu'ils peuvent voir et de préférence les dattes commercialisées en vrac. Selon lui, c'est plus sûr. « Il faut se méfier de ces commerçants qui baissent soudainement leurs prix, sans raison valable. Quand ils le font, c'est pour liquider d'une façon générale des marchandises impropres à la consommation », prévient le président de l'Apoc.