L'ex-président cubain Fidel Castro a signé un manifeste international « en défense de la Palestine », qui exige d'Israël de respecter les résolutions de l'ONU et de se retirer de Ghaza, de la Cisjordanie et d'El Qods-Est. Du haut de ses 88 ans, le leader cubain a apporté « sa signature au groupe d'intellectuels et d'hommes politiques qui se sont joints au manifeste En défense de la Palestine ». Parmi les autres signataires de ce manifeste, promu par le Réseau en défense de l'humanité (REDH), un réseau d'associations latino-américaines, figurent le président de la Bolivie Evo Morales, l'artiste argentin et prix Nobel de la Paix, Adolfo Pérez Esquivel, la danseuse cubaine Alicia Alonso ou encore l'écrivain américain Alice Walker. Le manifeste demande aux gouvernements du monde entier qu'ils exigent à Israël de respecter la résolution de l'ONU de 1967, qui l'appelait à se retirer des territoires conquis pendant le conflit. Pas loin de Cuba, au Chili, plusieurs milliers de personnes ont manifesté, samedi, à Santiago en solidarité avec le peuple palestinien demandant à la présidente chilienne Michelle Bachelet de rompre les relations diplomatiques avec Israël. « Il faut rompre, rompre les relations avec Israël », « Ghaza résiste, la Palestine existe » scandaient les manifestants dans la capitale chilienne agitant des drapeaux palestiniens tandis que d'autres portaient des pancartes « Honte à Israël, ils sont pires que les nazis ». Le Chili, où vit une communauté arabe estimée à 300.000 personnes (contre 30.000 juifs), reconnaît la Palestine depuis 2011 mais sans spécifier selon quelles frontières. Au même titre que l'Equateur, le Brésil, le Pérou, le Chili a rappelé la semaine dernière son ambassadeur en Israël pour protester contre l'agression israélienne. Vendredi, quelque 3.000 à 4.000 personnes ont manifesté à La Paz en Bolivie pour dénoncer l'agression israélienne qui a causé près de 2.000 morts en un mois. Les manifestants ont traversé la capitale bolivienne avant de conclure devant l'ambassade des Etats-Unis. Dans son ensemble, l'Amérique latine a fermement condamné ces derniers jours le génocide israélien, offrant un soutien quasi unanime aux Palestiniens. Par ailleurs, quelques milliers de personnes ont manifesté dans le calme, samedi après-midi, dénonçant l'« agression israélienne » et réclamant la« levée du blocus » de l'enclave palestinienne.