Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a mesuré par lui-même, hier, à Ghaza, l'ampleur de la destruction due à l'agression israélienne de juillet-août. La désolation était bien plus grande encore que celle qu'il avait déjà constatée en 2009 après l'opération « Plomb durci ». « Mon cœur est très, très lourd. L'ampleur de la destruction que j'ai vue en venant ici dépasse toute description », a dit Ban après avoir traversé le quartier Chejaiya. Il a affirmé venir « avec un message d'espoir », celui délivré au Caire dimanche dernier lors de la conférence des donateurs qui ont promis 5,4 milliards de dollars d'aide pour la reconstruction de cette enclave. Au cours de cette visite, le chef de l'ONU a annoncé l'arrivée du premier camion transportant du matériel de reconstruction, en vertu d'un accord conclu en septembre entre l'ONU, le gouvernement israélien et la direction palestinienne. Au-delà de la charge politique et symbolique de sa visite, Ban venait aussi signifier son soutien aux personnels onusiens. L'UNRWA, l'agence pour l'aide aux réfugiés palestiniens, a perdu pendant l'agression 11 de ses 13.000 collaborateurs dans le territoire.