Les services de la Gendarmerie nationale (GN) ont procédé à l'identification des réfugiés subsahariens, installés en Algérie, par le biais du système Afis, système d'identification automatique des empreintes digitales. Cette mesure permet de déterminer le statut, la nationalité de chaque migrant africain et sa situation afin d'assurer une meilleure prise en charge. « Le contrôle des migrants installés en Algérie permettra de débusquer les faux réfugiés, c'est-à-dire les migrants africains venus d'autres pays subsahariens stables ou des migrants impliqués dans des délits ou crimes circulant avec de faux documents », a expliqué le commandant du groupement territorial de la GN de la wilaya de Guelma, le colonel Gana Benouda. « On a procédé à l'établissement d'un fichier sur tous les migrants résidant sur le territoire de la wilaya, par nationalité, sexe et âge. Cette mesure s'inscrit dans le cadre des directives du Premier ministre pour la prise en charge des Subsahariens, notamment les Maliens et les Nigériens », précise-t-il. La GN de la wilaya de Guelma a recensé plus de 280 familles nigériennes qui seront regroupées très prochainement dans des centres aménagés par la wilaya. Pour ce faire, les médecins de la Protection civile, en coordination avec la direction de la santé de la wilaya, ont mené une vaste opération de contrôle médical auprès de cette population. « Les enfants et les nouveau-nés ont été tous vaccinés. Les mamans qui ont accouché en Algérie ont bénéficié d'un suivi médical », a souligné l'officier supérieur. Au niveau de la wilaya, des Nigériens se sont regroupés dans un camp et ont même ouvert des petits points de vente d'alimentation générale pour leurs compatriotes. « Ils vivent en paix. On n'a signalé aucun incident », a tenu à préciser le chef de la GN de Guelma.