Les membres du bureau exécutif de la CAF se sont quittés sans la moindre décision quant aux sanctions à prendre contre le Maroc. Mais ils sont mis d'accord à se réunir une nouvelle fois après le mondial des clubs (Mondialito) prévu du 10 au 20 du mois en cours au Maroc. La CAF aura en réalité opté pour la prudence en reportant ses sentences pour après le Mondialito afin de ne pas perturber le Maroc dans l'organisation de cet événement. Cela ne va pas pour autant épargner le Maroc lequel devra faire objet inévitablement de lourdes sanctions sportives et financières. Sur le plan sportif, le Maroc sera touché au niveau des sélections et des clubs. Chez les sélections, il sera question d'une suspension de quatre ans, soit jusqu'en 2018. Les Lions de l'Atlas rateront, du même coup, les CAN 2015 (décision prise le mois passé), 2017 et 2019. La sélection des locaux (A') sera, elle aussi, disqualifiée pour les deux prochaines éditions du CHAN 2016 et 2018. Chez les clubs, il est prévu leur suspension pour deux ans. Sur le plan financier, le Maroc devra écoper d'une lourde amende qui se compterait en millions de dollars représentant les frais de participation des sélections qualifiées à la phase finale. S'y ajoute une amende de 50.000 dollars conformément aux règlements de l'instance continentale. Le Maroc aura joué un mauvais tour à l'organisation panafricaine demandant le report de la CAN 2015 invoquant des considérations de santé publique suite à la propagation du virus Ebola. Des arguments qui n'ont pas convaincu la CAF et certains entraîneurs. A l'instar du coach du Congo, Claude Le Roy pensant plutôt, dans une déclaration à France Football, que « le Maroc était prêt structurellement mais pas sportivement. Je pense que par rapport aux qualités particulières de leurs voisins, ils n'ont pas voulu être les derniers de la classe. C'est ce qui a dû les inquiéter ». Les assurances de la Guinée-équatoriale Devant les appréhensions affichées par les pays qualifiés et les responsables de la CAF, les autorités de la Guinée-Equatoriale se veulent rassurantes sur la réussite du tournoi. Malabo affirme avoir les moyens et l'expérience nécessaires de relever le défi. « Nous possédons deux stades construits selon les normes internationales. Ces deux infrastructures sportives sont prêtes à accueillir la jeunesse africaine », affirme l'adjoint du maire de Malabo Manuel Morgades. Au sujet d'Ebola, les autorités sanitaires de la Guinée-Equatoriale tranquillisent soulignant les dispositions prises pour la protection de ses invités.