Des affrontements ont éclaté, hier matin, entre miliciens chiites du mouvement Ansarullah autour du palais présidentiel à Sanaâ. Ils ont fait au moins 2 morts et 14 blessés. Au cours de ces combats, le convoi du Premier ministre Khaled Bahah a essuyé des tirs d'Ansarullah, appelés aussi Houthis, qui ont, par ailleurs, trouvé de la résistance dans la rue Sittin (ouest de Sanaâ) où se trouve la résidence du président Abd Rabbo Mansour Hadi. La tension est montée d'un cran à Sanaâ depuis l'enlèvement samedi dernier, revendiqué par ces miliciens, du chef de cabinet du président Hadi, Ahmed Awad Ben Moubarak, qui devait présider une réunion consacrée à la présentation du projet de la Constitution, conformément aux décisions prises l'année passée dans le cadre du dialogue national stipulant de transformer le Yémen en Etat fédéral composé de six provinces. Les Houthis, qui refusent le découpage des provinces, sont entrés dans la capitale en septembre. Ils y ont déployé des renforts dans le quartier du palais et interviennent dans le travail des autorités en prétextant vouloir lutter contre la corruption et le terrorisme. Depuis, ils ne cessent d'étendre leur influence.