« La médecine dentaire doit trouver sa véritable place dans la santé et doit s'exercer en tant que spécialité à part entière. » C'est ce qu'a déclaré le président du Conseil de l'ordre des médecins dentistes d'Alger, Djamel Addoun, lors de l'ouverture, hier, à Alger, des travaux de la 12e journée nationale de l'odontologie ayant pour thème « L'odontologie d'aujourd'hui ». Cette journée entre dans le cadre de la formation continue prônée par le Conseil de l'ordre. Cette formation, qui s'étalera sur une année, permettra de familiariser les professionnels avec les nouvelles techniques tel le laser (Light Amplification by Stimulated Emission of Radiation). Plusieurs problèmes ont été débattus par les intervenants, notamment le refus de la Fonction publique de mettre à niveau le statut du médecin dentiste. Ce dernier termine son cursus avec un doctorat en médecine dentaire mais il est classé à l'échelle 13 alors qu'un médecin avec un bac+5 est classé à la 14. L'autre problème soulevé est la prescription. Les dentistes ne comprennent pas la limitation de la prescription de certains médicaments sous prétexte qu'ils ne sont pas sur la nomenclature établie par la Cnas.- D'après eux, cela pénalise le malade. Et par conséquent, il doit refuser d'exercer dans des conditions qui compromettent la qualité des soins et des actes médicaux. La libre prescription est, pour les dentistes, le « moyen le plus approprié pour l'efficacité des soins ». Cependant, Djamel Addoun reconnaît que tous les cabinets dentaires ne répondent pas aux normes d'hygiène et d'asepsie. « Depuis 2005, le Conseil de l'ordre inspecte les cabinets dentaires pour améliorer le cahier des charges avec des conditions bien précises », a-t-il insisté. « Avant l'ouverture d'un cabinet dentaire, le médecin dentiste doit passer devant la commission d'exercice de la profession et de la qualité », a-t-il soutenu. « Le dentiste doit lire une déclaration sur l'honneur et signer un engagement de respect du code de déontologie en particulier », a poursuivi le président du Conseil de l'ordre. Le Dr Amine Bensegueni a mis en exergue la dentisterie esthétique. Celle-ci, a-t-il affirmé, est de plus en plus demandée. Il s'agit de blanchiment des dents avec restauration en composite et céramique pour ressembler ou faire comme les stars du cinéma et autres célébrités. Ce docteur a développé, lors de son intervention, la technique de stratification antérieure ainsi que le choix des céramiques et du collage. Le professeur Mahmoud Skander a axé son exposé sur l'utilisation du laser par l'odontologiste. Ce dernier, a-t-il expliqué, « doit connaître les paramètres physiques autant que les effets sur les tissus ».