L'organisation Human Rights Watch (HRW) accuse la coalition arabe intervenant au Yémen d'utiliser des armes à sous-munitions. La coalition dirigée par l'Arabie saoudite « doit reconnaître que l'utilisation de sous-munitions interdites à toutes les chances de nuire aux civils », en particulier aux enfants, a déclaré, hier, Ole Solvang, chercheur à HRW. Le 3 mai, l'ONG basée à New York avait déjà accusé la coalition arabe d'utiliser, dans sa campagne aérienne au Yémen contre des rebelles, des armes à sous-munitions fournies par les Etats-Unis. Washington s'était alors défendu : « Les Etats-Unis fournissent des armes à sous-munitions qui respectent la stricte condition d'exploser quasi complètement » sur le champ, avait affirmé un représentant du Pentagone. Quand elles n'explosent pas immédiatement, les dizaines de munitions contenues dans ces bombes deviennent de facto des mines susceptibles de tuer ou de mutiler des civils, et ce, longtemps après leur lancement, accusent les organisations des droits de l'Homme. Les armes à sous-munitions sont interdites par la Convention internationale sur les armes à sous-munitions, adoptée en 2008 par 116 pays, mais pas par l'Arabie saoudite, les Etats-Unis et le Yémen.