La conférence d'Alger a-t-elle permis de comprendre « la complexité » du terrorisme et de l'extrémisme violent qui ne cessent de s'étendre au point de s'offrir des « territoires » aussi vastes que certains pays et de « tenir » tête en Irak et en Syrie à une coalition militaire internationale menée par les Américains ? La conférence ne s'exprime pas volontairement et ne dit que ce dit l'Occident et le vécu des pays européens, sans aller au fond de la problématique de la radicalisation occidentale qui est loin des perceptions de l'islam ou des religions monothéistes. Il est temps de désigner les pays qui financent les nébuleuses terroristes et de dénoncer leur implication dans le recrutement direct des convertis en Europe et dans la géopolitique de connivence qui se met en place, notamment au Moyen-Orient. La conférence vient d'adopter des recommandations à soumettre à la conférence des Nations unies en septembre. Ces recommandations sont-elles suffisantes pour « contrer » le terrorisme et le radicalisme ? Des pays faillis comme la Libye ou la Somalie, ont-ils les moyens de mettre en œuvre ces mesures et éventuellement celles que dictera l'ONU plus tard ? Peut-on lutter contre le terrorisme avant de définir ce concept ? De rendre contraignant le non-paiement des rançons ? Les recommandations adoptées par la conférence d'Alger sont dans la logique du sommet de Washington. Elles ne peuvent pas extirper à elles seules l'extrémisme de la scène internationale. Il faut définir avant tout ce concept de terrorisme, comme le prône l'appel incessant de l'Algérie. Il faut donner un sens à la lutte sacrée des peuples pour leur indépendance et leur liberté et aller aussi vers une convention internationale plus contraignante, notamment vis-à-vis de ceux qui le financent, arment des nébuleuses terroristes comme Boko Haram, Aqmi, Daech ou paient des rançons pour faire libérer leurs citoyens pris en otages. On ne peut pas lutter contre une pathologie politique quelconque sans poser un diagnostique stratégique clair et net.