Le nouveau film égyptien, « Chad Agzaä », (prêt à tirer), du comédien Mohamad Ramadan, selon « Al Ahram Hebdo », est un polar à l'américaine. Après Al-Almani, Abdou Mota et Qalb Al-Assad, le producteur Ahmad Al-Sobki et le comédien Mohamad Ramadan inventent un nouveau héros populaire : le policier Omar Al-Attar. Un flic hors normes qui justifie son combat contre les hors-la-loi par un constat sans appel : « Nous, on arrête les gangsters. Si on les laisse libres, ils vont saboter encore plus notre vie, Dieu nous châtiera. Toutefois, les tribunaux, eux, les libèrent ! » ; Sans trop spolier l'histoire, il s'agit ici d'un détecteur de police, Omar Al-Attar — campé par Mohamad Ramadan — qui mène une vie tranquille avec sa femme Aya, la journaliste — campée par Dounia Samir Ghanem, et leur fille unique. En mission, des malfaiteurs agissent en représailles contre lui et assassinent son épouse devant ses yeux. La vie du policier chambarde, de quoi donner suite à une série de crimes involontaires, dans le but de venger sa femme. Dans cet univers sombre et tendu, poursuites spectaculaires, séquences d'actions et de fusillades multiples se succèdent à un rythme d'enfer. Tandis que le héros du film, bardé souvent de noir, au regard flou, à la démarche lourde et aux biceps bien gonflés, n'épargne rien pour appliquer ses propres lois. Un film d'action tantôt posé tantôt speedé, serré aux coutures jusqu'à en devenir dans certains instants pesant. Il faut dire que le scénariste Mohamad Soliman Abdel-Malek signe une histoire simple et énergique, que l'on croirait sortie tout droit des polars made in 1980. Plein de films égyptiens et occidentaux ont pris avant lui ce même thème de vengeance pour enlèvement ou assassinat de l'épouse. D'où plein de clichés empruntés à des films d'action à l'américaine, avec des acteurs crédibles quoique parfois caricaturaux. Le scénario policier reste à mi-chemin entre l'inspecteur Hercule et le combattant Ninja, mais avec un canevas qui reste assez prenant et captivant, rythmé par de l'action et de l'humour. En quelques minutes, on ne sait plus comment se situer par rapport au héros : ses actes de vengeances sont-ils légitimes ? Peut-on se transformer d'un policier en un tueur ? Pour réconforter les spectateurs, ce dernier se livre de bon gré à la justice, après avoir commis tant de crimes.