John Kerry, le secrétaire d'Etat américain, est depuis hier au Proche-Orient où il ne s'était plus rendu depuis l'été 2014. Au menu des discussions, qu'il aura dès demain avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président palestinien Mahmoud Abbas, l'arrêt de la violence. Il appellera les deux parties à prendre des « mesures concrètes » pour réduire la tension, mettre fin aux discours provocateurs et assurer l'accès aux lieux saints d'El Qods. Jeudi, cinq personnes dont un Américain ont été tuées dans des attaques en Israël et en Cisjordanie. Samedi, quatre Israéliens ont été poignardés. Hier, deux Palestiniens, qui ont tenté d'attaquer des Israéliens en Cisjordanie occupée, ont été tués. A une intersection au sud de Naplouse, une Palestinienne a tenté, toujours hier, de poignarder un Israélien en Cisjordanie occupée. Elle a été tuée. Ce nouvel épisode de l'escalade des violences a fait depuis octobre 106 morts dont 17 Israéliens. La relance du processus de paix ? Kerry, qui semble avoir jeté l'éponge, n'a pas l'intention de soulever cette question qui fâche. Comme Obama, il exclut un accord de paix israélo-palestinien à court terme. « Il n'y a pas d'accord à atteindre entre les parties maintenant », affirme un responsable du département d'Etat. « Il faut tout simplement encourager les deux à faire des choses que nous pensons être utiles et dans leur intérêt et éviter à l'autorité palestinienne de s'effondrer », ajoute-t-il. Lors de la dernière visite à Washington de Netanyahu, il y a deux semaines, John Kerry l'a exhorté à « améliorer les conditions des Palestiniens » estimant qu'elles peuvent « inciter » des Palestiniens à passer à l'action violente. A Abou Dhabi où il a atterri hier soir, première étape de sa tournée, il a dans son agenda des échanges avec des chefs de diplomatie arabes sur un « éventail de questions de politique et de sécurité bilatérales et régionales, en mettant l'accent sur la crise syrienne » qui peut attiser une troisième guerre mondiale, selon la revue américaine National Interest. Après les attaques meurtrières de Paris, il s'efforcera de galvaniser la coalition internationale contre le groupe terroriste.