Dans son discours à l'occasion de la Journée nationale de la presse, le 22 octobre 2015, le président de la République avait annoncé, en 2014, que le choix de cette date constitue pour les générations d'aujourd'hui une source de fierté et d'inspiration dans leur parcours professionnel eu égard aux nobles valeurs et idéaux légués par leurs prédécesseurs. « Nous avons décrété une journée nationale pour les journalistes étant conscients du rôle de cette catégorie dans l'effort collectif consenti dans la construction du pays, la consécration de la liberté de la presse, la vulgarisation des idéaux de justice et de droit au sein de la société et la défense des intérêts de la patrie face aux dangers multiformes et autres convoitises qui la guettent. » Exhortant ainsi les journalistes à adhérer au processus de parachèvement de l'arsenal juridique régissant le secteur de l'information, notamment leur représentation au sein de l'autorité de régulation de la presse écrite et du conseil de déontologie. Le président de la République a également instauré un prix destiné à encourager le journaliste par « Le Prix du président pour le journaliste professionnel » et dont la première édition a été célébrée le 22 octobre dernier. A ce sujet, le président de la République avait souligné l'importance de l'évènement. « En instituant le Prix du président de la République du journaliste professionnel, dont la première édition est organisée cette année, je tenais à offrir aux professionnels de la presse l'opportunité de mettre en valeur leur potentiel de création, et à instaurer une culture de saine concurrence », avait-il souligné La presse a vu également naître une commission chargée de la carte de journaliste professionnel. Plus de 4.000 cartes ont été remises aux représentants des médias, toutes catégories confondues. Le ministre de la Communication a souvent rappelé que la carte professionnelle est cet atout qui pemettra la consolidation du processus de professionnalisation de la presse. Cette action de délivrance s'inscrit dans le but d'assainir le monde de la presse. D'ailleurs le message du président de la République du 22 octobre dernier était clair. Abdelaziz Bouteflika avait indiqué, en effet, qu« à l'issue de la mise en place du fichier national des journalistes professionnels, il incombera aux gens de la presse d'adhérer au processus de réformes que nous avons engagé ces dernières années par le biais d'instances les représentant, en l'occurrence l'autorité de régulation de la presse écrite et le conseil d'éthique et de déontologie. » En effet, au cours de l'année 2015, le ministre de la Communication, Hamid Grine, a consolidé de nouveaux jalons en faveur des journalistes. Il a souvent mis l'accent sur la formation qui, aux yeux du ministre, est un élément essentiel pour bâtir une presse juste, crédible et objective. Des sessions de formation et de perfectionnement furent organisées à travers le pays et animées par des experts et spécialistes nationaux et internationaux. Depuis son arrivée à la tête du secteur, Hamid Grine a souvent déclaré qu'on ne peut développer la presse sans développer le volet social des journalistes. Pour ce faire, un accord a été conclu avec le ministère du Travail pour s'enquérir de la situation des journalistes au sein des journaux, et qui malheureusement demeurent « exploités », et qui perçoivent des salaires en deçà des normes. S'agissant du secteur audiovisuel, le ministre ne cesse d'œuvrer pour que les chaînes de télévision travaillent conformément aux lois. Un intérêt particulier a été accordé à ce secteur avec la mise en place de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (ARAV), avec pour président Miloud Chorfi. Face aux dépassements dûment constatés, le ministère avait sommé les responsables des chaînes de TV de se montrer respectueux de la déontologie, tout en interdisant à certains supports la diffusion de programmes qui sont loin de répondre à l'éthique et la déontologie régissant la profession. Cette instruction a été transmise aux 43 chaînes dont cinq sont pourvues d'autorisation et ont leur siège à Alger. Il s'agit de El Djazaïria TV, Hoggar TV, Ennahar TV, Echourouk TV, Dzaïr TV. Dans ce contexte, rappelons que l'Autorité de régulation de l'audiovisuel, qui a pour mission de veiller au respect de la déontologie, s'est engagée à réagir en cas de dépassements. Cependant et pour mieux organiser la corporation, le secteur de la communication œuvre à préparer des textes réglementaires dans ce cadre. Pour 2016, on prévoit l'installation de l'Autorité de régulation de la presse écrite (ARPE) et le parachèvement des chantiers engagés pour une meilleure vision du paysage médiatique algérien.