Une vingtaine de projets algériens sont retenus dans le programme international de l'UE, horizon 2020, dans la recherche scientifique et l'innovation. Lors une journée d'information hier sur ce programme au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, la partie européenne a signalé que les projets algériens inscrits connaissent un succès de plus de 20%. « Une trentaine d'institutions algériennes sont dans ce programme. Dans les TIC, les projets algériens connaissent un succès de 40%. Un taux plus élevé qu'en Europe », indique le directeur de la recherche, de l'innovation et du transfert technologique au ministère de la Poste et de TIC, Sifeddine Labed. D'après la représentante de la commission européenne, Heba Gaber, le taux de succès des projets en Europe ne dépasse pas les 13%. L'Algérie prend part à ce programme dans le cadre de l'accord sur la coopération scientifique conclu entre l'Algérie et l'UE en 2012. « L'Algérie est le seul pays, en plus de l'Afrique du Sud, à avoir conclu un accord de ce type avec l'UE. L'Algérie est considérée comme un moteur de la recherche scientifique entre l'Afrique et l'Union européenne pour développer en synergie des projets innovants dans la lutte contre la désertification, les énergies renouvelables, la sécurité alimentaire et le réchauffement climatique », souligne le directeur de la coopération avec l'UE au ministère des Affaires étrangères, Ali Mokni. A propos de cet accord, un comité de pilotage sera créé pour l'application et le suivi de son contenu. « Il faut savoir que dans cet accord, l'Algérie a défini ses priorités. A savoir, développer une approche innovante dans la recherche scientifique et dans la recherche appliquée. Cette dernière favorise la création de brevets et met la recherche au service de la diversification économique et de la sécurité alimentaire », explique-t-il. Il estime que les universités algériennes doivent saisir cette opportunité, qui est le programme horizon 2020 amorcé en 2014, pour aller vers l'excellence scientifique. « La constitution consacre l'excellence scientifique. Nous allons vers la création d'un conseil consultatif pour la mise en place d'une approche nationale dans la recherche scientifique », rappelle-t-il. La directrice de la coopération internationale et directrice générale de la recherche et de l'innovation à la commission européenne, Cristina Russo, a signalé qu'il existe une réelle volonté des deux rives de la Méditerranée pour approfondir la coopération. « Le développement de la recherche scientifique ne peut se faire qu'avec l'exploitation des compétences des deux rives, pour trouver les meilleures solutions aux problèmes de l'humanité », estime-t-elle. Le programme horizon 2020, d'une valeur de 80 milliards d'euros et qui peut financer jusqu'à 80% des projets, est l'un des moyens pour aboutir à cet objectif.