Le second tour de la présidentielle s'est tenu, hier, au Niger. Selon les résultats du premier tour, le président sortant Mahamadou Issoufou est largement favori face au candidat de l'opposition Hama Amadou. Ce dernier a été évacué mercredi dernier pour des soins en France. La commission électorale dispose de cinq jours maximum pour proclamer les résultats dans ce pays de 18 millions d'habitants. Pour l'heure, tout porte à croire que le président sortant Mahamadou Issoufou, qui brigue un deuxième quinquennat à la tête de ce pays ouest-africain parmi les plus pauvres du monde, sera réélu. Il a obtenu 48,43% au premier tour et négocié le ralliement de candidats devant lui permettre de franchir la barre des 50% sans aucune difficulté. Le rapporteur général de la Commission électorale indépendante du Niger (Céni), en charge du scrutin présidentiel, et unique représentant de la société civile au sein du bureau de la Commission, a annoncé samedi dernier suspendre sa participation pour dénoncer la violation de la loi électorale par le président de la Céni. « Je suspends toute activité à la Céni, en raison d'un certain nombre de faits », a affirmé Maikoul Zodi. Il reproche au président de la Céni d'avoir pris un arrêté pour remplacer dans les bureaux de vote les membres de l'opposition, qui a décidé de boycotter le scrutin.