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Les fonctionnaires sont les plus touchés
Trouble bipolaire
Publié dans Horizons le 22 - 03 - 2016

Deux journées de psychiatrie, organisées par l'EHS Fernane-El Hanafi et le CHU de Tizi-Ouzou ont été consacrées au trouble bipolaire. Il ressort d'une étude réalisée par le CHU de Tizi Ouzou, sous la conduite du Pr Ziri assisté des Drs Seklaoui, Benour et Adjaoud, que les fonctionnaires sont les plus touchés par le trouble bipolaire. Cette affection, fréquente à travers le monde selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a été classée parmi les dix maladies les plus coûteuses et invalidantes. Son taux de mortalité est 2 à 3 fois supérieur à celui de la population générale.
« C'est une perturbation récurrente de l'humeur, le plus souvent chronique dont les formes sont très variées et trompeuses », dira le Pr Ziri lors de son exposé. Il soulignera que « ces troubles se manifestent tout au long de la vie mais souvent diagnostiqués tardivement avec des conséquences psychologiques personnelles et socioprofessionnelles délétères ». Pour lui, la bipolarité se définit par la présence d'épisodes dépressifs alternés avec des épisodes de polarité inverse (manie ou hypomanie), entrecoupés de période intercritiques encore appelées « intervalles libres ». Elle est classée en deux types TB1 et TB2. Le premier se manifeste par un épisode de manie habituellement précédé ou suivi d'un épisode de dépression. Alors que la seconde par un épisode dépressif et au moins un épisode d'hypomanie mais pas de manie. Le trouble bipolaire est une pathologie qui affecte près de 2% de la population mondiale, débutant en général entre 15 et 24 ans et qui revêt des formes très variées. Des actes médico-légaux et des conduites addictives, liées à la déshinibition psycho-comportementale, peuvent survenir au cours de certains épisodes maniaques. Ce trouble est souvent diagnostiqué tardivement, en moyenne après environ une dizaine d'années d'évolution durant lesquelles on assiste à des perturbations psychologiques et sociales, des hospitalisations, des ruptures du parcours scolaire, professionnel, et répercussions économiques ainsi qu'une augmentation du taux de mortalité.
Au cours de l'étude menée sur 2.575 patients ayant consulté au service de psychiatrie, on a enregistré 111 cas de trouble bipolaire (type I et II), 1.153 cas de schizophrénie, 620 de troubles anxieux, 344 de dépression récurrente, 103 de toxicomanie et 244 d'autres pathologies psychiatriques. L'étude relève aussi que la prévalence globale des TB (I et II), tous sexes confondus, est de 4.31 pour 100 patients avec une prévalence de 4.56 pour 100 chez les hommes contre 3.85 pour 100 chez les femmes. L'âge moyen des patients bipolaires est de 43 ans + 11 ans (un âge minimum de 22 ans et un maximum de 74 ans) avec un sexe ratio de (2H/1F).
Cette pathologie touche donc plus les hommes que les femmes, soit 68% contre 32%. Des hommes touchés plus par le type 1 avec 81% contre 19% pour les femmes. Par contre, ces dernières sont plus touchées par le type 2 avec 61% contre 39%. Elle touche davantage les personnes célibataires (47%) que les mariés (42%), les divorcés (7%) ou les veufs (4%). Autre aspect relevé par cette étude, c'est que dans cet échantillon de patients ceux ayant un niveau d'instruction supérieur (34,3%) ou secondaire voire primaire (31,5%) sont plus affectés que ceux qui n'ont pas connu une scolarité (2,7%), a souligné que toutes les catégories sociales sont touchées avec une prédominance pour les fonctionnaires (26%) suivis des chômeurs (16%), des femmes au foyer (15%), des cadres supérieurs (11%). Quant aux autres catégories socioprofessionnelles, on retrouve des ouvriers (10%), des journaliers (8%) alors que les étudiants ne représentent que 8% de la population traitée. Quant niveau socio-économique des personnes reçues, il est souvent moyen avec 58% pendant que 30% ont un bon niveau et 12% ont un niveau social bas. Pour ce qui est de l'habitat, la maladie touche autant les urbains (55%) que les ruraux (45%).
Les motifs de consultation les plus fréquents sont l'agitation dans le TB I (33.33 %) et l'insomnie dans le TB II (24.25 %). Cette enquête a révélé que la majorité des patients consultant n'ont aucun antécédent médical ni chirurgical associé. Alors que 41 % des patients bipolaires ont des antécédents toxiques dont le tabac et l'alcool, qui constituent les deux substances les plus utilisées avec une nette prédominance dans le TB I (52.65 %) et seulement 10 % ont eu des antécédents judiciaires. Enfin, 24% des patients ayant consulté ont tenté au moins une fois de se suicider dans les deux types de troubles. La déprime constitue le contexte le plus prévalent. En conclusion de son intervention, le Pr Ziri dira que « le trouble bipolaire demeure l'une des pathologies mentales à lourdes conséquences en termes de santé publique, lorsque l'on sait que le nombre moyen d'hospitalisations est de 3 à 2 avec un minimum de 1 et un maximum de 10 qui varient entre 30 à 90 jours (40%), 20 à 30 jours ( 58,7%) et 90 jours et plus (1,3%) ». Ce trouble a, en outre, des conséquences importantes sur la vie socioprofessionnelle des personnes atteintes.
Interrogé sur les remèdes apportés, le Pr Ziri estime que « l'écoute et la sensibilisation restent les meilleurs remèdes, surtout que les patients ayant consulté sont très agités, souffrent d'insomnie et font preuve d'agressivité. Cela résulte d'une souffrance interne que le patient a du mal à partager ou si elle l'est, elle n'est pas bien prise en charge par l'entourage ».


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