La mobilisation de l'argent de la communauté algérienne établie à l'étranger est le prochain chantier auquel compte s'attaquer le gouvernement. Une épargne susceptible de contribuer au financement de l'économie et à l'investissement en ces temps de crise. « Pour ce faire, il faut ouvrir nos banques sur le marché financier international », a estimé Mohamed Hamadouche, expert économique. La procédure passe par « la demande d'agrément auprès des banques centrales des pays concernés pour l'ouverture de succursales des banques algériennes ». Dans ce cas de figure, les transactions sont « très intéressantes » étant donné que grâce à « la garantie assurée par la banque du pays où la succursale est domiciliée, leur coût est inférieur de 50% par rapport à celui pratiqué chez nous », a indiqué notre interlocuteur. Le choix des pays où ces succursales pourraient s'implanter doit être fait avec beaucoup de prudence. Le faire dans les pays de l'Europe n'est pas recommandé par l'expert économique Hamadouche qui estime qu'il est préférable d'ouvrir des succursales dans les pays africains. « D'abord, il y a le facteur de la langue vu que le français est largement utilisé dans les pays du Sahel. Il y a aussi toutes les transactions commerciales avec les pays du nord qui se font à travers les autres succursales que l'Algérie peut facilement récupérer », a-t-il ajouté. Essentiellement, deux produits devraient figurer dans les services proposés au niveau de ces succursales. Il s'agit d'un produit islamique c'est-à-dire sans intérêts. Le second concerne la création de sociétés d'investissement pour pouvoir acheter et vendre des actions, des titres et autres produits financiers. Pour ce faire, le personnel engagé dans ces succursales doit être formé « pour la gestion d'un portefeuille de transactions commerciales. »