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Zaïm Bensassi, président du Conseil national consultatif de la promotion de la PME : Sept milliards de dollars dépensés dans le cadre de la sous-traitance
Le marché de la sous-traitance en Algérie est à l'état embryonnaire. Les entreprises nationales sont déficitaires laissant ainsi le marché accaparé par les opérateurs étrangers. C'est le constat fait, hier, par M. Zaïm Bensassi, président du conseil national consultatif de la promotion de la PME, sur les ondes de la chaîne III. Selon lui, la sous-traitance doit être organisée à travers des axes et stratégies industriels pour mettre en place une véritable pépinière de PME/PMI. Il a fait savoir que l'Algérie comptabilise une facture à l'importation d'une valeur avoisinant les 7 milliards de dollars dans le cadre de la sous-traitance. Des importations qui touchent essentiellement, précise-t-il, des pièces de rechange et des équipements. Selon lui, en l'absence d'une base de données fiables, il serait difficile d'avancer avec exactitude un chiffre qui reflète l'estimation réelle des valeurs de la sous-traitance en Algérie. Cependant il confirme qu'à l'instar de la Sonatrach qui verse annuellement une enveloppe de 4 milliards de dollars aux sous-traitants étrangers, de grandes entreprises nationales constituant la composante importante du pôle industriel à l'image de la Sonelagaz ont souvent recourt à l'importation des prestations de sous-traitance. Pour M. Zaïm Bensassi, les entreprises nationales doivent créer autour d'elles des unités de sous-traitance en vue de rentabiliser leur outil de production. « Cela permettra de réduire l'impacte au niveau de la balance des payements et le transfert de capitaux et impulser des entreprises génératrices d'emplois et de richesses ». L'université et les instituts de formation professionnelle doivent s'impliquer dans le développement de la filière de la sous-traitance. L'adhésion des entreprises nationales dans ce processus est également préconisée, lesquelles entreprises sont appelées à créer des partenariats avec des PME-PMI. Les banques doivent également se manifester comme il est impératif, de son point de vue, de lever les contraintes administratives.« La sous-traitance est l'affaire de tous », a-t-il affirmé, avant de souhaiter que certaines entreprises ayant des actifs dormants, à savoir des assiettes foncières, les mettent à la disposition de l'économie nationale en vue de créer des noyaux d'entreprises spécialisées dans la sous-traitance. M. Bensassi a souhaité également que l'impulsion de cette filière soit parrainée par le président de la République. Il va sans dire qu'il faudrait définir les stratégies à déployer dans ce cadre, prévoir l'assainissement des entreprises de sous-traitance en difficulté et leur mise à niveau et surtout définir les secteurs porteurs prioritaires et les différents supports à mettre en place. Il a cité deux secteurs, la mécanique et les services en l'occurrence, qui, d'après lui, sont extrêmement importants. Pour ne citer que le secteur de la mécanique, le président dudit Conseil a fait savoir que le chiffre d'affaires généré dans le cadre de la sous-traitance est estimé à 500 millions de dollars.