L'Autorité de régulation de l'audiovisuel (Arav) n'a « ni adversaires ni ennemis » dans le secteur de l'audiovisuel, a affirmé hier le président de cette institution, Zouaoui Benhamadi, ajoutant que cet organe compte travailler avec ces médias comme des partenaires. « En tant qu'institution nouvelle, nous n'avons ni adversaires ni ennemis. Nous allons voir en chacun et chacune des institutions de l'information, plutôt un partenaire avec lequel nous allons travailler et avancer », a déclaré à la presse Benhamadi, en marge de l'installation des membres de l'Arav. Il a ajouté qu'il allait faire un état des lieux de la situation de l'audiovisuel, relevant qu'« ensuite il y a tout simplement l'application de la loi ». « L'application de la loi peut être faite de manière mécanique. Mais elle peut se faire avec une certaine douceur et une certaine façon d'agir. Je pense (...) que tout le monde sera convaincu que c'est une institution utile et qu'elle est devant une mission extrêmement difficile et sensible, mais pas impossible », a-t-il soutenu. Interrogé sur les priorités de l'Arav, Benhamadi a indiqué que « tout est prioritaire », relevant que « nous allons prendre le temps de mettre en place l'institution et de faire un constat le plus objectif possible de ce qui est devenu aujourd'hui le secteur de l'audiovisuel et de commencer petit à petit à avancer ». S'agissant de l'anarchie caractérisant le secteur de l'audiovisuel, le président de l'Arav a indiqué que « l'anarchie était une forme de vie, car ce secteur est un segment nouveau dans la vie de la démocratie en Algérie ». « Le problème (de cette anarchie), c'est de laisser que ça perdure. Il ne faut jamais accepter qu'il y ait une situation de non-droit dans quelque domaine que ce soit », a-t-il affirmé. Benhamadi a, cependant, indiqué que le secteur de l'audiovisuel (public et privé) comportait un grand nombre de personnes de talent, de science et de connaissance, ajoutant que « nous finirons par trouver son équilibre et nous serons là pour l'accompagner ». Pour sa part, Aïcha Kassoul, universitaire, diplomate et membre de l'Arav, a estimé qu'un travail « très difficile » attendait l'Arav, ajoutant que « nous avons l'esprit tranquille » pour accomplir cette tâche. « ça va être à la fois difficile et facile. Nous constatons effectivement qu'il y a beaucoup de dérives », a-t-elle relevé, ajoutant qu'en « fonction de ce que nous sommes, nous allons essayer de rétablir les choses tranquillement, avec la conscience qu'effectivement nous n'avons pas ni ennemis ni d'amis ».