L'ex-chanteur du groupe Djemaoui Africa, de musique gnawa fusion, Ahmed Djamil Ghouli, qui poursuit des études en musicologie en France, semble se plaire depuis janvier 2016 dans sa carrière solo. Il s'est produit dans le cadre du 4e festival Wellsound, à l'initiative de Wellcom Advertising. « Djam » a offert, en exclusivité, un bouquet de ses nouveaux titres comme « Dinar », « Briya », « Live my bladi », « Africa », « Meriem ». Il s'est permis une seule reprise de son ancien groupe en chantant « Hchich ou pois chiche ». « C'est une chanson très sollicitée du public, je ne peux pas faire autrement », dit-il. Dans ses nouvelles chansons, on retrouve des sonorités quasi- similaires avec celles de son ancien groupe. « C'est la même touche qu'avec Djemaoui Africa. Je chantais et je composais aussi dans ce groupe que j'ai fondé en 2004 », confie-t-il. La seule différence est un plus de liberté car je suis seul sur ce projet. Je me permets de réaliser une musique qui me représente à 100% », ajoute-t-il. Selon lui, « c'est une musique décalée, avec de l'humour, une base rythmique dans le genre african groove. De la colère festive car je traite des thèmes à caractère social » Le public nombreux est resté jusqu'à la dernière note. La soirée fut une véritable première pour le public qui connaît Djamil mais le découvre seul sur scène. Ovationné, ce dernier envisage de sortir un album nommé « Djam », dont un single « Dinar » est dans les bacs depuis cinq jours. Un clip produit par « Factory » a suivi hier. Le nouvel opus enregistré en France sortira avant la fin de l'année. L'artiste invite des amis à l'accompagner comme Karim Ziad à la basse ou Michel Alibo. Les frères Bonnet sont sollicités pour le reggae et des musiciens sénégalais pour les morceaux africains. Interrogé sur sa rupture avec « Djemaoui Africa », il explique que « plus de 10 ans avec un groupe qui a un esprit, je voulais faire les choses à ma manière. C'est un besoin de s'exprimer d'une façon très libre ». Il évoque des groupes de renommée mondiale passés par là comme Les Beatles, U2. Avec le groupe Djemaoui Africa, tout fonctionnait à merveille, la preuve, on a réalisé une bonne tournée en 2015 », reconnaît-il.