Le mouvement de protestation des greffiers des Cours de justice, entamé mercredi dernier, s'est généralisé jeudi à travers le territoire national pour revendiquer l'annulation du statut particulier «injuste» des fonctionnaires du greffe. Les protestataires appellent les autorités compétentes à soumettre, dans les plus brefs délais, la nouvelle loi régissant leur fonction. Ils ont relevé que cette loi manque de «flexibilité» et ne tient pas compte de la «charge importante» de l'action judiciaire qui incombe au greffier, l'exposant ainsi à une «grande responsabilité pénale». Les greffiers revendiquent également une augmentation des salaires et une promotion professionnelle systématique en fonction de l'expérience et de l'ancienneté (5 ans). Ils plaident aussi pour l'accélération dans la réactivation de la loi sur les primes et indemnités, en prenant en considération la spécificité du secteur de la justice. «La réintégration des fonctionnaires suspendus arbitrairement» et «la promulgation d'une loi qui assure au fonctionnaire une protection contre les pratiques irresponsables de certains supérieurs, ainsi que la révision de la gestion du greffe par le parquet et le recours à une gestion indépendante de cette fonction» figurent parmi les revendications soulevées. En dépit de leur mouvement de protestation, les greffiers assurent un service minimum au niveau de certains tribunaux dont celui de Sidi M'hamed, ce qui n'a pas été le cas au tribunal de Chéraga où les juges ont reporté les auditions.