Les étudiants de l'université Alger II (Bouzaréah) ont entamé, jeudi, une grève illimitée suite à l'agression dont a été victime une étudiante en deuxième année licence classique en langue française. De leur côté, les enseignants ont décidé de geler les cours pendant 4 jours (du samedi 26 février au 1er mars). Lundi, ils vont décider de la suite à donner à leur mouvement de protestation au cours d'une assemblée générale. Sabrina, originaire de Bouira, a été agressée mercredi dans l'enceinte universitaire par un individu qui a tenté de lui subtiliser son sac. Devant sa résistance, il lui a porté plusieurs coups de couteau. Grièvement blessée, l'étudiante a été transportée d'urgence par un de ses camarades au CHU de Beni Messous. Ses jours ne sont plus en danger. N'empêche, pour les étudiants et les enseignants, cette énième agression au sein de l'université est la goutte qui a fait déborder le vase. «L'ensemble des enseignants est en colère. Car on a déjà eu l'intrusion d'individus étrangers y compris dans les amphithéâtres lors des cours. L'université de Bouzaréah est ouverte aux quatre vents, il n'y a pas de clôture, en plus elle est située à proximité d'un bois à partir duquel des drogués et des délinquants y font souvent des incursions», affirme une professeure de français qui s'insurge contre le recteur dont la «seule préoccupation est le pointage des enseignants et des travailleurs». Elle rappelle aussi que les conditions d'enseignement sont «lamentables». «Il nous arrive même d'arrêter un TD parce qu'il fait très froid».