Cette salle de projection a été rouverte, hier, par le wali de Tizi Ouzou, Mohamed Bouderbali, lors d'une visite de travail et d'inspection à Aïn El-Hammam. La structure a été fermée dans les années 1990 avant sa reprise par la maison des jeunes locale pour en faire son annexe pour des activités artistiques. L'opération de réhabilitation a coûté 99 millions de dinars, selon la directrice de la culture de la wilaya. Cette inauguration s'est déroulée avec la projection du film documentaire « Si Moh U Mhand », le poète qui a marqué toute la Kabylie et la culture amazigh. Incluse dans le centre culturel Matoub-Lounès, cette structure est d'une capacité de plus de 400 places et est dotée de moyens modernes et de dernière génération. Outre le cinéma la structure peut aussi accueillir des manifestations théâtrales, des galas artistiques puisqu'elle dispose aussi de loges et de coulisses. Une chose est certaine : avec ce nouvel acquis, qui intervient après la récente inauguration de la bibliothèque, la troisième ville de la wilaya de Tizi Ouzou disposera d'un atout de taille dans son giron culturel. Aussi comme le précisera Nabila Gouméziane cette salle est pourvue de fauteuils et d'accès aux personnes à mobilité réduite. Une bonne nouvelle donc pour cette frange de la population qui ne sera pas privée elle aussi des manifestations prévues dans cette nouvelle salle. Ainsi, le festival du film amazigh est devenu ce levier pour que des localités de l'intérieur de la wilaya renouent avec la culture en général et le 7e art en particulier. Il est à rappeler qu'outre cette structure, où aura lieu deux autres projections aujourd'hui et demain, le festival sera aussi présent à Draâ Ben Khedda, Tigzirt et Larbaâ Nath Irathen avec la projection de film. Films de qualité Trois films, un long métrage et deux courts métrages, ont été projetés au premier jour de la compétition pour l'obtention de l'Olivier d'or, plus haute distinction du festival. Le long métrage, « La souris et l'or de Markoudja », est une comédie de 78 minutes qui fait une approche entre la nature, le milieu social et les instincts possessifs de l'être humain qui le poussent à commettre des délits, a fait savoir Lyazid Tabet, à l'issue de la projection. Deux courts métrages en compétition ont également été projetés dans l'après-midi. Le premier film de 11 minutes, « La voix du silence » de Slimane Boubekeur traite de la tolérance entre les religion à travers l'histoire d'une jeune sœur chrétienne qui vit et prodigue des soins aux habitants d'un village en Kabylie. Suite à un accident de vélo, l'héroïne a été sauvée par un jeune musulman, réparateur de vélos et pratiquant. La dernière projection a concerné un court métrage de 7,32 minutes, « Tazemourt » de Belhocine Oubelaïd qui a déclaré être « affecté par les dégâts occasionnés par les incendies qui détruisent les oliveraies, d'où l'idée de réaliser ce travail dans le but de sensibiliser les jeunes sur la protection de cette richesse qui est également un repère identitaire et une source de revenu pour les villageois ».