La cérémonie de signature s'est déroulée au siège du CIP, en présence des ministres de la Communication, Hamid Grine, et des Finances, Hadji Baba Ammi, ainsi que des directeurs généraux de l'Etablissement public de télévision (EPTV) et de l'Entreprise nationale de radiodiffusion sonore (ENRS). Devant un parterre de journalistes, Mohamed Tahar Beddiar, directeur général du CIP, a expliqué que la formation devra commencer à partir d'aujourd'hui au niveau de l'institution qu'il dirige. Selon lui, « la première liste des journalistes concernés a déjà été arrêtée ». Benmouhoub Yazid, directeur général de la Bourse d'Alger, a indiqué que les journalistes sont le trait d'union entre le marché et les opérateurs économiques et privés. Le but de cette formation sera d'inculquer une information « juste et correcte » sur ce vaste domaine qu'est la Bourse. Le grand argentier du pays a souligné, pour sa part, l'importance de cette session de formation. Cette dernière, a-t-il expliqué, fait partie de quatre types de financement d'une économie. Il y a d'abord le financement bancaire, le leasing, les emprunts obligataires et la Bourse. Chez nous, il n'y a pratiquement que les crédits bancaires qui fonctionnent, d'où le manque de liquidités. Un long chemin reste à parcourir pour avoir un marché financier régulier reposant sur les quatre piliers. « L'erreur d'ordre financier est lourde de conséquences » Hamid Grine a rappelé que le chantier se rapportant à la formation des citoyens et des journalistes a été ouvert depuis longtemps au niveau de son département. Plus d'une quarantaine de sessions de formation pour « la professionnalisation de la presse ont été déjà assurées. Le ministre a estimé aussi que la formation financière et boursière est très importante, dans la mesure où l'erreur commise dans ce domaine peut s'avérer fatale surtout si l'information n'a pas été vérifiée. « La formation est d'abord le chantier du président de la République. Nous appliquons à la virgule près ses recommandations. Avec la formation, nous structurons la notion de professionnalisme en Algérie. Celui-ci repose essentiellement sur l'information sourcée, crédible et de bonne foi », a-t-il déclaré en sa qualité d'ancien journaliste ayant pratiqué ce genre de formation financière par le passé. Grine a tenu à préciser que « l'information d'ordre financier mal interprétée peut faire des dégâts incommensurables ». Il a déclaré : « Souvent, je constate que des journalistes confondent entre le chiffre d'affaires et le bénéfice. Ce genre de fautes est lourd de conséquences. La professionnalisation des journalistes financiers pourrait aider également le processus de modernisation de la banque et du système monétaire algérien. » Le ministre de la Communication a souhaité que tous les secteurs soient un vaste chantier de formation. Il s'est réjoui de l'adhésion « massive » constatée autour de ce projet placé au « centre » des objectifs de son département. « La presse algérienne et le niveau des journalistes ont beaucoup progressé ces dernières années, permettant à l'Algérie d'avoir certains journalistes de renommée régionale et mondiale », a-t-il conclu. Baba Ammi a plaidé pour la spécialisation des journalistes dans la monnaie, la fiscalité, les finances, le budget, etc. Cela permettra d'éviter certaines erreurs commises par quelques journalistes qui, souvent, n'assimilent pas bien les concepts financiers.