Pas seulement. Il sera également question de procéder au durcissement des sanctions contre les transgresseurs de la réglementation. Boudjemaâ Talaï, ministre des Travaux publics et des Transports, a confirmé que « la loi sera appliquée dans toute sa rigueur pour réduire le phénomène des accidents de la route, en application des instructions du président de la République lors du Conseil des ministres du 6 juillet dernier ». Le projet a fait l'objet de 12 amendements proposant le renvoi de certaines dispositions à l'organisation. Par contre, l'article 19 a été maintenu, comme stipulé dans le projet qui a instauré une formation au profit des conducteurs chaque deux ans, la prolongation de 30 à 90 jours du délai de paiement de l'amende concernant les sanctions introduites dans l'article 62 bis. La commission parlementaire des transports et des télécommunications a souligné, dans son rapport complémentaire, l'importance de prioriser la formation notamment pour les analphabètes à travers des programmes spécifiques. La commission a également introduit de nouveaux amendements pour arriver à un projet « homogène et efficace » répondant aux attentes des citoyens. Pour rappel, durant les onze premiers mois de 2016, 27.168 accidents ont été enregistrés. 3.718 personnes ont été tuées et 41.544 autres furent blessées. En marge de la session, le ministre des Transports a salué les députés ayant approuvé à la majorité écrasante ce nouveau texte de loi qu'il qualifie de « très positif, car il va jouer un rôle pour combattre ce terrorisme des routes ». Selon lui, « les nouvelles mesures vont réduire considérablement le nombre d'accidents, de blessés et de victimes de la circulation routière ». Tarifs des transporteurs privés : des « augmentations illégales » Sur un autre registre, il a estimé que les transporteurs privés ayant procédé à l'augmentation des tarifs sont « des hors-la-loi », puisque ils ont transgressés la réglementation en vigueur. « Nous allons organiser des assises avec les syndicats et les responsables des transporteurs dans un cadre organisé, afin de trancher cette question. Nous déciderons ensemble si augmentation il y aura ou pas. Actuellement, rien n'a été décidé dans ce sens. Ce sont des augmentations illégales », a-t-il déclaré. Il a incité les citoyens à saisir les inspections, les directions des transports et les commissariats afin de déposer plainte contre ces augmentations illégales.