Photos : Fouad S. Trans-Maghreb a réussi à faire bonne impression, samedi dernier, en soirée, à la Cinémathèque algérienne, à l'occasion de la projection en avant première de cinq courts métrages. Il s'agit de «Les pieds sur terre» de Amine Hattou, «Square Port Saïd» de Faouzi Boudjemai, «Freedom » de Khaled Hafi, «Les 100 pas deMonsieur X» de Sofia Djama Bendjebbar, «Maqam E'chahid» de Mohamed Arejdal. Il faut dire que ces réalisateurs nous ont ébauché des histoires émouvantes et attachantes. Le premier film «Les pieds sur terre» de Amine Hattou, retrace la peur d'un homme face à la responsabilité, à la vie. Le second film «Square Port Saïd» de Faouzi Boudjemai évoque, à travers des dialogues muets les astuces qu'un jeune homme emploie en vue d'aborder une fille. Le troisième film «Freedom» de Khaled Hafi met en exergue le phénomène de l'émigration clandestine. Le quatrième court métrage «Les 100 pas de Monsieur X» de Sofia Djama Bendjebbar illustre le besoin identitaire. Le dernier film «Maqam E'chahid» de Mohamed Arejdal nous expose des sentiments et des propos recueillis auprès de petites gens sur un édifice érigé à la mémoire de la Révolution algérienne. Bien que globalement sous le charme, les cinéphiles n'ont pas omis d'émettre leurs commentaires «c'est formidable ! On ne s'attendait pas à cela», lancent à l'unisson les quatre comédiens. Trans-Maghreb est une plate-forme de formation, de réalisation et de production de vidéos. Pour cette nouvelle édition, dira Katia Kameli, initiatrice de ce projet et vidéaste Franco-algérienne, Trans-Maghreb propose une ouverture, une circulation et une collaboration entre trois pays d'Afrique du Nord (Algérie, Tunisie, Maroc). «Nous voulons permettre à de jeunes cinéastes, vidéastes Algériens, Tunisiens et Marocains d'accéder à un savoir et à des techniques contemporaines grâce à la présence d'intervenants professionnels. Ce projet nous aide à construire le regard de jeunes réalisateurs, que celui-ci appartienne à la fiction, au document ou à la poésie ». Les principaux objectifs de cette plateforme est de permettre la transmission d'un savoir faire technique à des jeunes étudiants algériens dans le cadre d'un tournage professionnel, la création d'un réseau professionnel local maghrébin et international, l'appropriation culturelle de l'outil audiovisuel, démontrer l'accessibilité des moyens de communication audiovisuels aux jeunes réalisateurs, découvrir chaque profession afin d'aider les étudiants à préciser leur orientation professionnelle. Katia Kameli est une artiste vidéaste et productrice franco-algérienne. Diplômée de l'école des Beaux Arts de Bourges, puis membre du collège invisible, poste diplôme des beaux arts de Marseille. En 2003, elle décide parallèlement à son travail artistique de mettre en place une plate-forme de production pour artistes et jeunes réalisateurs algériens en initiant le workshop bledi in progress. Katia Kameli nous fera savoir qu'elle compte organiser incessamment une autre édition dans laquelle d'autres participants venant d'autres pays rejoindront cette aventure. L'ensemble des participants à ce projet émet le souhait d'éditer un DVD regroupant les films produits.