Le tribunal criminel près la Cour d'Alger a renvoyé hier, pour le 23 juin prochain, l'examen de l'affaire concernant des malversations et la passation de marché au nom de l'Etat, impliquant deux cadres de Sonatrach et un ressortissant français propriétaire de la compagnie ITGA. Le renvoi a été décidé suite à la demande de la défense des trois prévenus pour absence de témoins. Les faits remontent au début de l'année 2004 lorsque la direction générale de Sonatrach reçoit une lettre anonyme concernant un marché «douteux» et «frauduleux» d'un montant de 1.313.324.615,17 DA, portant sur la réalisation d'une base de vie pour les employés et les cadres de Sonatrach qui a été attribué à l'entreprise ITGA que dirige l'accusé français, Michel Howard. La lettre mentionne, en effet, que le gérant de l'entreprise en question a utilisé des moyens malsains pour s'adjuger la transaction, même si cela a été fait dans le cadre d'un appel d'offres lancé par Sonatrach. Selon les éléments de l'enquête, les deux prévenus auraient octroyé le marché à la société ITGA, un bureau d'étude et qui ne répondait pas aux critères d'éligibilité. La transaction est liée à la réalisation d'une base de vie et d'installations sociales et administratives, pour l'hébergement de 407 cadres de Sonatrach à Aïn Amenas, dans un délai maximum de 18 mois, alors qu'aucun document daté n'a été délivré. En sus, le certificat de la compagnie et son dossier technique, selon les éléments de l'enquête, sont falsifiés, pour ce qui est de sa spécialisation dans la construction, l'édification et les travaux publics. En un mot, cette compagnie n'est pas habilitée juridiquement, car elle n'est qu'un simple bureau d'étude.