Les rencontres se succèdent et se ressemblent entre la direction d'Air Algérie et le personnel navigant commercial (PNC) pour l'examen des revendications brandies par ce dernier. Les deux parties auront à se réunir de nouveau ce soir, après sept rounds de négociations, sans parvenir à un accord commun.Le collectif du PNC, qui regroupe les stewards, hôtesses de l'air et chefs de cabine, représenté par M. Hamamouche, a reconnu la complexité des négociations. «Les pourparlers se poursuivent et vont se prolonger encore pour quelques jours, car le dossier est très compliqué, dans son volet salarial en particulier. Nous avons émis des propositions, la direction propose les siennes et les négociations se poursuivent sur cette question précise», observe-t-il et de souligner, à cet effet, qu'«aucun accord n'est conclu jusqu'ici, ce qui explique la divergence de points de vue». Toutefois, M. Hamamouche précise que «l'évaluation des négociations ne peut pas se faire pour le moment et nous préférons rester à la table des négociations avec la direction. Ce qui est certain, c'est que nous demeurons attachés à notre plate-forme». Point de vue partagé par M. Maïza, membre du collectif du PNC : «Si la direction cherche à gagner du temps, elle ne doit pas croire que nous allons renoncer à nos revendications». Le PNC déplore également la non-intégration d'une vingtaine de membres suspendus suite à la grève de quatre jours observée du 11 au 14 juillet dernier. «Nos collègues n'ont pas été rétablis dans leur travail comme cela a été convenu lors de l'arrêt de la deuxième grève», affirme le collectif du PNC. En sus des salaires, le statut du PNC est aussi inclus dans la plate-forme de revendications. «Les stewards et les hôtesses ne sont plus considérés comme personnel navigant commercial. Cela doit changer», a indiqué le représentant du collectif PNC. La direction de la compagnie aérienne qui craint un effet de boule de neige en cas d'augmentation des salaires, espère parvenir à un accord avec le personnel navigant commercial en tenant compte des statuts des autres corps, mais aussi et surtout de la situation financière de l'entreprise.