Près des marchés couverts de la ville, des dépotoirs sauvages empoisonnent la vie des riverains. Même les bacs installés à l'entrée de ces marchés n'arrivent pas à tout contenir Faisant suite directement à la consommation alimentaire effrénée durant le Ramadhan, une hausse massive des volumes de déchets domestiques et en particulier organiques, jetés par les citoyens, préoccupe les services concernés par la gestion de la collecte des déchets ménagers (APC d'Oran, Direction de l'environnement, Oran Propreté…). Cette hausse de la «production», comme on se plaît à l'appeler à la Direction de l'environnement, a faussé toutes les prévisions des services concernés par la collecte. Ces différents services se trouvent dans l'obligation d'intervenir rapidement pour proposer des solutions urgentes afin de contenir la prolifération des déchets domestiques dans les artères de la ville car les ordures envahissent la ville, provoquant, en cette période de canicule, de nombreux désagréments aux citoyens. Dans certains endroits, les bacs à ordures qui sont souvent surchargés, débordent et leurs contenus parsèment la chaussée. La hausse, en ce mois d'excès d'alimentation, a, tout naturellement, dépassé les capacités de la commune et devient problématique pour les services de nettoiement à Oran. Dans certains quartiers populaires, la collecte des ordures est devenue une tâche des plus ardues pour les services de nettoiement. Les éboueurs recourent aux chargeuses sur pneus pour collecter des tonnes d'ordures ménagères qui jonchent le sol. Près des marchés couverts de la ville, des dépotoirs sauvages empoisonnent la vie des riverains. Même les bacs installés à l'entrée de ces marchés n'arrivent pas à tout contenir et les marchands, ceux de pastèques entre autres, n'aident pas à la tâche puisqu'ils n'ont trouvé d'autre solution que de jeter leurs déchets à même le sol. Des coûts considérables et des difficultés dans la collecte sont générés par ces gros volumes de déchets domestiques, accentués par l'inutilisation de techniques spécifiques pour valoriser les déchets organiques issus de l'alimentation en compost. Cette situation est due, également, au report sine die du lancement de la deuxième phase du schéma directeur de gestion et collecte des ordures ménagères du groupement d'Oran. Les autorités locales n'ont, pourtant, jamais cessé d'accorder des subventions pour renforcer le parc roulant des services concernés par la collecte mais les résultats de ces aides demeurent maigres. Aussi, l'EPIC Oran Propreté vient-elle de bénéficier d'une nouvelle subvention de 54 milliards de centimes pour se doter d'engins de collecte et déjà un lot de 4 bennes-tasseuses a été attribué à l'EPIC qui dispose, par ailleurs, de 10 bennes-tasseuses, seulement, en état de marche. Dans son parc, treize camions sont en panne attendant une hypothétique réparation. Pour sa part, le président d'APC d'Oran a décidé de renforcer son parc roulant. Trois camions balayeurs ont été acquis pour ce faire. Les autorités locales s'apprêtent également à réceptionner 22 camions de collecte. Très à cheval sur la propreté de la ville d'Oran, le chef de l'exécutif a instruit les quatre communes (Es-Sénia, Oran, Sidi Chahmi et Bir El-Djir) pour régler dans les plus brefs délais toutes les factures impayées pour la collecte des ordures ménagères détenues par l'EPIC Oran Propreté. Cette EPIC prend en charge le ramassage des ordures ménagères à Haï Es-Sabah, relevant de la commune de Sidi Chahmi, à Aïn Beïda relevant de la commune d'Es-Sénia, à Bir El-Djir et au secteur urbain El-Othmania dans la commune d'Oran. L'EPIC assure aussi la gestion des trois CET que compte la wilaya d'Oran.