Les femmes et les jeunes auront la priorité pour des postes de vice-ministres. Les désaccords pour la formation d'un gouvernement de transition, tant sur sa composition que sur le nombre de ses membres, semblent sur le point de s'éclipser à Benghazi. Même si les combats marquent le pas à Bani Walid et à Syrte avec le retour en force des partisans de Mouammar Kadhafi. «La composition du gouvernement chargé de gérer la transition en attendant de nouvelles élections et la rédaction d'une nouvelle Constitution, sera annoncée la semaine prochaine», déclare dans une conférence de presse, à Benghazi, Mustapha Abdeljalil, le président du Conseil national de transition (CNT), à l'issue d'une réunion qualifiée de «déterminante». «Dans dix jours au maximum», déclare Mahmoud Jibril, le numéro deux du CNT et chef de l'exécutif, précisant que des femmes et des jeunes auront la priorité pour des postes de vice-ministres. «Ce sera un gouvernement resserré. Il y aura 22 portefeuilles et un vice-Premier ministre», croit savoir Abdel Hafiz Ghoga, porte-parole du CNT. Le nouvel homme fort de la Libye, qui s'est assigné comme «priorités» la libération de tout le territoire, le rétablissement de la sécurité et la mise hors état de «nuire aux Libyens et à tout le monde» de Kadhafi, reconnaît que des «divergences» tant sur la composition de cet exécutif que sur le nombre de ses membres ont été à l'origine des annonces reportées sine die du gouvernement. Dernier report en date, celui de dimanche dernier pour «parachèvement des consultations». «Nous sommes confrontés à la mentalité libyenne qui veut que chaque tribu, chaque région, chaque ville ait sa part dans le nouveau gouvernement», dit-il tout en mettant en garde ses «amis» après leur avoir fait part de ses entretiens à New York, où il a pris part aux travaux de l'Assemblée générale sur les capacités de nuisances de Kadhafi qui peut «nuire aux Libyens et à tout le monde». Reconnu par l'ONU comme représentant du peuple libyen, le CNT a annoncé le 2 septembre qu'il comptait diriger le pays jusqu'à l'élection dans huit mois d'une Assemblée constituante, avant des élections générales un an plus tard. Mais, avait expliqué un émissaire de l'ONU, Ian Martin, le délai de huit mois ne devrait débuter que lorsque les nouvelles autorités, qui disent contrôler actuellement 90% du territoire libyen, auront déclaré la «libération» totale du pays.