Photo : Makine F. Au niveau de l'établissement public de santé de proximité (EPSP) de Lalahoum, dans la commune de la Casbah, une pancarte signale que les médecins sont en grève. Effectivement, les salles d'attente qui, d'habitude sont bondées de malades, sont vides. Exception faite aux diabétiques insulinodépendants. Pour le médecin chef de ce centre de santé, « les malades chroniques sont pris en charge ainsi que les urgences vitales », a-t-il indiqué. Dans ce centre, les généralistes et les médecins spécialistes ont répondu au mot d'ordre de grève lancé par leurs syndicats respectifs. Les paramédicaux présents ont informé que eux, également, vont entamer une grève à partir d'aujourd'hui. Pour le médecin chef, l'établissement qu'il gère va être paralysé à 100% puisqu'il n'y aura personne pour les soins, la vaccination, les radiographies, les différentes analyses médicales. A El-Kettani, la polyclinique de Mira est paralysée à moitié. Le médecin chef affirme que les généralistes sont en grève à 100%. Concernant les spécialistes, une ophtalmologiste n'a pas observé la grève. Son supérieur déclare qu'elle n'a jamais cessé son travail. Idem pour le gynécologue résidant et le dermatologue qui ont opté pour le travail. Au CHU de Bab El Oued, le service des urgences est submergé. Les malades affluent de tous les quartiers. A la réception, ils sont orientés. Dans ce service stratégique, les consultations sont assurées normalement. Dans les autres services, il fallait présenter une autorisation du ministère de la Santé pour pouvoir y accéder. Plus haut, c'est la polyclinique Omar Benaïssa (ex-Verdier). Dans cette structure, la vaccination des bébés se fait normalement. Le chef de ce centre confie que les médecins qui travaillent dans le cadre du pré-emploi sont présents et un spécialiste en ORL n'a pas fait grève. Quant aux généralistes, ils ont débrayé. Dans le quartier de Groupe Ten à Bab El Oued, la grève des médecins généralistes ainsi que les dentistes a été suivie à 100% au niveau de la clinique Salah Athmane Bouyahia. « Seul un spécialiste en chirurgie générale a préféré le travail à la grève », relève la chef de centre. Mais les sages femmes du service de la protection maternelle et infantile ne chôment pas. Le va et vient des femmes enceintes est incessant.