Le régime yéménite ne verra pas d'inconvénient à un arrêt des opérations militaires. Les Houthis (rebelles zaïdites chiites du Yémen) ont affirmé hier avoir satisfait aux conditions posées par le gouvernement de Sanaâ : observer un cessez-le-feu, ouvrir les routes, déminer et évacuer les hauteurs, se retirer des bâtiments publics, ne pas intervenir dans le fonctionnement de l'administration locale, restituer les biens publics et les armes saisis et respecter la loi et la Constitution, pour la cessation des combats. La libération des prisonniers yéménites et saoudiens et l'engagement à ne pas attaquer le territoire saoudien font également partie de leur proposition. Dans un communiqué mis en ligne sur son site Internet, le bureau du chef des chiites, Abdel Malek Al-Houthi a assuré que tant qu'ils ne seront pas «agressés, nous n'attaquerons personne». Même le dossier des prisonniers qui ne serait «pas bloqué». «S'il y a une volonté de paix, ce dossier peut être réglé», dit-il. Les Houthis disent vouloir rétablir la paix et «mettre fin à l'effusion de sang, au génocide perpétré à l'encontre de la population civile, à la situation catastrophique dans le pays et pour éviter davantage de pressions et de complots extérieurs». Al-Houthi avait renouvelé samedi son acceptation de cinq points du gouvernement pour mettre un terme au conflit, «mais seulement après l'arrêt de l'agression». Le gouvernement a rejeté cette offre prétextant qu'il avait ignoré l'engagement de ne pas attaquer le territoire du royaume saoudien avant de revenir sur sa décision. «Le gouvernement est prêt à cesser les opérations militaires à Saâda si les Houthis s'engagent à commencer par appliquer les six points annoncés», a indiqué le Conseil de défense nationale, précisant que le régime yéménite ne verra pas d'inconvénient à un arrêt des opérations militaires selon une procédure bien définie de nature à prévenir la reprise des hostilités, à rétablir la paix, à assurer le retour des 250.000 déplacés dans leurs villages et à reconstruire ce qui a été détruit par la rébellion.