Il est l'un des meilleurs handballeurs de sa génération, en l'occurrence Abderzak Hamad. L'enfant de Aïn Taya, actuellement joueur à Aix en Provence, sera certainement d'un apport précieux à l'EN durant les championnats d'Afrique de handball, prévus en Egypte à partir du 10 février. Contacté hier par nos soins, Hamad a parlé de sa reprise avec l'EN, de sa composante, des chances des Verts dans cette compétition continentale. Tout d'abord, on vous félicite pour votre retour en équipe nationale. Peut-on savoir ce qui a motivé votre come back après un longue absence ? Quand j'ai senti que j'avais encore dans les bras, j'ai vraiment voulu encore donner au handball algérien. L'occasion m'a été offerte lorsque l'EN a joué face à mon club Aix-en-Provence. J'ai eu à m'entretenir avec le sélectionneur Salah Bouchekriou. Il m'a demandé d'apporter mon expérience à sa troupe. J'ai accepté, parce que défendre les couleurs nationales reste avant tout un devoir. Pour les causes qui m'ont poussé à arrêter auparavant, ce fut plus un manque de considération qu'autre chose. Maintenant, je suis au service et je me sens d'attaque pour apporter le plus escompté. Comment avez-vous trouvé la sélection ? C'est une formation à composante jeune mais avec une expérience non négligeable. Les élément qui la composent ont de la qualité pour représenter dignement la petite balle algérienne. Je sais que ce sera une mission difficile en Egypte. C'est vrai qu'il y a une pression héritée des confrontations algéro-égyptiennes en football. Quoi qu'il en soit, on s'est très bien préparés pour réussir notre participation. Vous ne redoutez pas d'avoir un public égyptien hostile ? On s'est mis dans la tête que seules nos rencontres nous intéressent. On évitera de focaliser sur ceux qui envahiront certainement les tribunes. Psychologiquement, on est prêts pour évoluer à l'extérieur. Donc, on ne devra pas s'attendre à une affluence nombreuse à nos côtés. Vous évoluerez face à la Côte d'Ivoire, au Congo et au Maroc au premier tour. Comment se présente pour vous ce groupe ? Les Ivoiriens se sont améliorés. Malgré cela, ils ne sont pas aussi dangereux que les Congolais. Le Congo regorge des professionnels, joueurs de clubs français de division une. Quant au Maroc, c'est un rival qui a rajeuni son effectif. Ceci dit, on doit prendre très au sérieux tous nos adversaires. On tâchera de passer premier du groupe, pour affronter d'autres concurrents plus redoutables, à l'image de l'Egypte et l'Angola. On est capables de réaliser des performances dans cette CAN. Le plus important est de rentrer en force, afin de continuer sur une très bonne lancée. Personnellement, qu'est-ce que vous redoutez le plus ? Rien ne m'intéresse à part notre niveau le jour du match. Des fois, il y a des jours sans, où ça bloque sur tous les plans. Si on joue nos rencontres avec la lucidité et la rigueur, on sera un des favoris dans cette manifestation. Votre but est la qualification au mondial 2011 qui sera organisé en Suède. Est-ce un objectif réalisable pour vous ? Mon plus grand souhait est de se qualifier aux championnats du monde 2011. Ce sera une opportunité en or pour ces jeunes de se frotter aux grandes nations de handball. Pour moi, je ferai tout pour aider mes coéquipiers, car ce sera certainement la dernière compétition continentale pour moi. Je pense qu'on pourra même faire mieux qu'une troisième place.