Photo : Slimene S. A. Aujourd'hui et comme toujours, il n'y a pas place aux sceptiques. La cause sahraouie reste vivante et présente dans la conscience nationale et des hommes de paix et de liberté dans le monde remisant au placard de l'histoire les tendances liberticides et le combat d'arrière-garde des fossoyeurs de la paix. A El Ayoune, accueillant la 10e édition du traditionnel marathon sahraoui, la communion prévaut dans une mobilisation sans précédent des représentants de 28 pays. El Ayoune est toute fière de son record de participation en qualité et en nombre. Pour la première fois, des Américains, des Canadiens et des Nigérians, emmenés par le président de la fédération d'athlétisme, ont rejoint et conforté la grande famille élargie des compétiteurs pour la paix. Le rendez-vous sahraoui est fier aussi d'un rassemblement populaire et international qui a désormais droit de cité dans les agendas prestigieux. Bien sûr, l'icône Aminatou Haïder et les figures emblématiques de la résistance en lutte pacifique pour la consécration de leurs droits nationaux spoliés, illégalement emprisonnés ou portés « disparus », trônent sur le Sahara marathon aux couleurs de la solidarité internationale. La longue chaîne humaine, dévalant sur les pistes rocailleuses d'El Ayoune (au départ des 42 km), d'Awserd (21 km) et de l'hôpital (5 km), donne une dimension essentielle au marathon de la paix, fort de 824 participants dont 105 athlètes algériens et près de 40% de Sahraouis. Sous l'impulsion du Président Mohamed Abdelaziz, donnant le coup d'envoi, la 10e édition s'entoure et veille scrupuleusement sur ses symboles : ceux de la fidélité et de l'amitié des peuples. La star madrilène du grand Real et de Valence, l'ancien international Helguera était là et bien là. Les vainqueurs espagnols des précédentes éditions (Xon Salvador par deux fois dans les 21 km, Ramon Alvarez (42 km) et Manuel Morentes, ont assuré le relais. Le marathon de la paix est le grand vainqueur en porte-étendard d'une cause, reconnue légitime et néanmoins sacrifiée sur l'autel des intérêts oblitérants des grandes puissances, la famille qui espère transcende les égoïsmes de la famille vermoulue qui désespère. A la mi-matinée, la clôture du marathon sahraoui, effectuée par le Premier ministre Omar Taleb, rend l'optimisme plus accru dans un esprit de sérénité et de confiance.