• La presse internationale venue en masse La presse internationale est venue en masse hier pour couvrir la première journée du colloque international sur les essais nucléaires. Des agences de presse et de chaînes de télévision étrangère, française notamment, mais aussi arabes comme El Arabiya. Le réalisateur algérien, établi en France, Larbi Benchiha, spécialisé de la question nucléaire, était également présent pour filmer cet événement. Cette présence témoigne de l'intérêt que suscite le dossier des essais nucléaires effectués par la France en Algérie et considéré comme un crime contre l'Humanité. • Michel Verger :«La France a commis un génocide en Algérie» Michel Verge, président honoraire de l'Association des vétérans des essais nucléaires dans le Sahara algérien, qualifie les essais nucléaires de la France en Algérie d'acte «criminel et colonial. «Je suis Français et je regrette mon appartenance à un pays qui pratique l'art de taire la vérité. Dire que les habitants se trouvaient à 60 km du lieu de l'explosion ! 5.000 personnes, civiles, militaires et population de Reggane, étaient victimes de ces essais. L'arme nucléaire n'est pas une arme de guerre mais de «génocide», affirme-t-il en annonçant avoir en sa possession un document de la marine française de 1965. Dans ce document, il est dit «qu'après quatre-vingt dix seconde de l'explosion, on n'a plus à s'occuper des rayonnements, (car) ils sont inoffensifs» «Ce qui veut dire qu'on voulait tromper tout le monde. Ils craignaient que les militaires et les civiles rechignent à aller dans la base atomique.» Il dénonce également le projet de loi déposé le 22 janvier dernier pour «remettre en cause» le premier décret sur l'indemnisation des victimes, en réduisant le nombre de maladies provoquées par les rayonnements. «Pour les Algériens, c'est flou. On demande aux personnes concernées de déposer une demande d'indemnisation à l'ambassade de France à Alger. Mais je me demande qui va les défendre, sachant que le comité d'indemnisation est composé uniquement de membres du gouvernement et non d'associations françaises ou algériennes». • «La loi française sur l'indemnisation c'est pour se donner bonne conscience»,selon un sénateur français La texte loi sur l'indemnisation des victimes des essais nucléaires français en Polynésie et en Algérie sert «à donner bonne conscience» au gouvernement français en place, estime le sénateur de la Polynésie française, Richard Ariihau Tuheiava présent au colloque . De plus, ce texte soulève un problème géographique «absurde» car il ignore les zones contaminées. • Les essais nucléaires, un problème planétaire Réduction de la couche d'ozone, la pollution, le réchauffement climatique, ce sont là des conséquences des essais nucléaires, affirme Amar Mansouri, expert en génie nucléaire. «L'Algérie n'est pas la seule concernée par cette question. Mais toute la planète. Il faut que le monde entier se réunisse autour de ce problème et trouver des solutions. • Des registres sur le cancer pour Adrar et Tamanrasset Kamel Bouzid du centre CPMC de lutte contre le cancer (CHU Mustapha-Pacha) a recommandé hier de mettre en place des registres sur le cancer à Adrar et Tamanrasset tandis que Mostepha Khiati a constaté qu'il n'existe aucun programme de santé pour les populations exposées, dû notamment à l'absence de dépistage et d'archives sanitaires.