On ne se lasse jamais d'apprécier un beau film. Même datant de l'âge d'Eisenstein. C'est ainsi que nous avons ré-appréhendé «Arezki l'indigène» de Djamel Bendedouche, que l'Office national de la culture et de l'information Onci, dans le cadre de son cycle cinématographique, a diffusé du 25 au 30 Avril à la salle El Mouggar. Pas très ancien que ça, puisque sa première projection eut lieu, en 2007, dans le cadre de la manifestation Alger, capitale de culture arabe 2007. Une histoire allègre plongée dans le cœur même de la Kabylie, à la veille du 20ème siècle, où la région comptait ô combien de bandits d'honneurs dont la résistance farouche à l'occupant n'est plus à démontrer. Film historique ? oui. Nostalgique ? aussi, même si cela n'écorne en rien la qualité esthétique de l'œuvre. Mais reste tout de même que la biographie d'Arezki El Bachir vaut réellement le coup. Lui qui, avec sa bande, mena des actions contre les caïds, chefs de villages et autres agents de l'administration coloniale. Arezki se révolte contre l'injustice et il le fait savoir au prix de sa vie. Son père était l'un des porte-drapeaux de la révolution d'El Mokrani en 1871. Dès l'âge de 11 ans, son père l'a initié aux armes. Après la Révolution de 1871, la famille d'Arezki qui était l'une des plus aisées de l'époque, a été réduite à néant par les colons. Les membres de sa famille sont arrêtés, condamnés et déportés. Arezki est, très tôt, confronté à cette vie faite de maltraitance à l'égard des indigènes. Il prend son arme et monte au maquis.