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CELA S'EST PASSE UN JOUR/Aventures, drames et passions celebres
Le poison, arme fatale (109e partie)
Publié dans Info Soir le 02 - 07 - 2009

Résumé de la 108e partie n Barrow alerte Scotland Yard sur les conditions douteuses du décès de sa parente. Seddon est interrogé, mais il n'arrive pas à convaincre les policiers…
Les locataires de Seddon sont interrogés à leur tour. Tous sont d'accord pour reconnaître en Eliza Barrow une femme difficile, qui avait peu de contact avec les voisins.
— Mais Seddon était tout le temps avec elle ! Il s'occupait de ses affaires…
— Et de sa santé…
Il s'en occupait… Lui et sa femme lui ramenaient des tisanes…
— Seddon dit qu'elle a fait une première crise et qu'il a fait venir un médecin…
— Mais quand son cas s'est aggravé il a refusé de l'appeler !
On lui raconte la scène de la pauvre femme criant qu'elle se mourait et Seddon, assis sur les marches de l'escalier, attendant qu'elle expire.
L'inspecteur interroge Seddon sur ce comportement étrange.
— je ne voyais pas l'utilité d'appeler le médecin…
— et pourtant elle souffrait et criait…
— mais non, elle se plaignait juste…
— elle en est quand même morte…
Seddon ne trouve rien à dire. On interroge le docteur Sworn qui a délivré le permis d'inhumer.
— je me souviens bien de cette femme. Elle souffrait d'une diarrhée dysentérique, je lui ai conseillé de se faire hospitaliser mais elle a refusé… La crise est revenue et, cette fois-ci, elle l'a emportée.
— vous avez rédigé le permis d'inhumer…
— oui, elle est morte probablement de diarrhée dysentérique…
— probablement ? Vous n'avez pas examiné le corps ?
— j'avoue que non !
C'était là une irrégularité que l'inspecteur ne manque pas de relever.
L'enquête devait révéler d'autres éléments curieux qui vont faire du décès d'Eliza Barrow une mort suspecte.
Le 2 août 1911, la fille aînée de Seddon s'est présentée à la firme Thorley un paquet en papier d'arsenic vide. Interrogé, Seddon répond.
— c'est pour tuer les mouches !
Le paquet, selon lui, a été entièrement utilisé. Sa famille, elle-même, va témoigner contre lui : le jour de la mort d'Eliza Barrow, on la vu compter des pièces en or, dans la chambre de la défunte. Or, il prétend n'avoir rien trouvé chez elle ! On l'interroge encore sur les bijoux.
— il n'y avait pas de bijoux !
Pourtant on apprend qu'il a rendu visite à un bijoutier pour lui demander d'effacer un nom sur une bague : or ce nom, c'est celui de la mère d'Eliza Barrow !
On rend visite à la banque de Seddon : dès le lendemain du décès d'Eliza Barrow, il a déposé une importante somme d'argent.
— ce sont mes économies, j'ai bien le droit de les déposer en banque.
Mais les explications qu'il donne des autres faits curieux ne convainquent pas la police. Une autopsie d'Eliza Barrow est ordonnée. (à suivre...)
Le mondede l'étrange
L'art de guérir (XXXV)
Selon Parlange, qui a raconté ses expériences, il aurait opéré sans entraînement, sans préparation aucune. Il lui suffisait de placer ses mains sur un patient ou sur un objet et, même d'y penser seulement, pour faire agir son «fluide». Fin juin 1933, il parvient à tester les pouvoirs bactéricides de ses effluves, en momifiant une côtelette. Le processus de momification de la chair animale, par le fluide magnétique, est connu et de nombreux magnétiseurs l'auraient réalisé. Mais Parlange aurait fait l'exploit de momifier une côtelette à distance, ce que personne n'avait jamais fait jusque-là. Cet exploit a été authentifié par une sommité scientifique de l'époque, le professeur Paul Sabatier, membre de l'Institut et prix Nobel de Chimie en 1912. Pour Parlange et ses amis, c'était le succès assuré. La publicité faite autour de cette affaire va pousser Parlange à essayer ses «effluves» sur les êtres humains. De nombreuses maladies étaient à l'époque incurables et les malheureux malades recherchaient par tous les moyens à guérir. Au mois d'août, alors qu'il était en vacances, il entreprend de soigner son premier malade incurable. Il s'agit d'un cancéreux promis à une mort lente. Les premiers soins apportent une grande amélioration, mais en septembres, il doit rentrer et il abandonne le malade. S'agissait-il d'une précipitation ou d'un constat qu'il ne pouvait guérir le malade, donc qu'il avait des pouvoirs limités. Parlange ne donnera pas d'explication. Mais il ne s'arrête pas là et soignera d'autres malades qu'il prétendra avoir guéris.
M. A. H.
Suspense
N. ou M. ?123e partie
Résumé de la 122e partie n
Albert continue d'inspecter les alentours du Repos du contrebandier...
«Y a pas, c'était coquet, pensa-t-il pour la énième fois. Bien le genre d'endroit où tout officier de la Royal Navy souhaiterait prendre sa retraite. Et dire que c'était là que le patron avait dîné ce fameux soir...»
A pas lents, Albert fit et refit le tour de la maison qu'il contemplait comme il avait regardé les grilles de Sans Souci - plein d'espoir, comme s'il demandait aux pierres de lui révéler la vérité.
Et ainsi allait-il, Blondel du xxe siècle en quête de son maître et fredonnant pour se donner du cœur au ventre :
«On ferait des chooses si chouet-ettes-euh, je vous dirais des mo-ots si chouet-ettes-euh, Pour faire des cho-oses si chouet-ettes-euh...»
Eh là !... Il y avait une erreur quelque part. Ce couplet-là, il l'avait déjà chanté.
Tiens ! ça c'était marrant ! Le capitaine élevait des porcs ou quoi ? Un grognement profond lui parvenait. Rigolo... ça faisait comme si que les porcs étaient tenus dans la cave. Drôle d'endroit, pour des cochons !
Non, ça pouvait pas être des cochons. S'agissait plutôt d'un particulier qui piquait un roupillon. Un roupillon dans la cave, à ce qui semblait.
Pour un roupillon, c'était le bon jour. Mais tu parles d'un endroit pour pioncer ! Nez au vent, Albert s'approcha.
C'était de là que ça venait - de cette espèce de soupirail. Rron, rron, rron... Pfuuuhh, pfuuuhh, pfuuhh...
Rron, rron, rron... Pas banal comme manière de ronfler... ça lui rappelait quelque chose...
«Sacré bon Dieu ! se dit Albert. Voilà ce que c'est - un SOS. Point, point, point, trait, trait, trait, point, point, point...»
Il jeta autour de lui un rapide coup d'œil.
Puis il s'agenouilla. Et, de l'index, tapota sur la grille du soupirail un rapide message.
Quoique Tuppence se soit couchée la veille pleine d'optimisme, elle traversa une sévère phase de dépression en s'éveillant, à ces heures incertaines de l'aube où le moral du genre humain est au plus bas.
Mais, à la table du petit déjeuner, elle retrouva tout son allant, en découvrant sur son assiette une lettre. L'adresse avait été tracée, maladroitement semblait-il, d'une écriture inclinée vers la gauche.
Il ne s'agissait pas d'un message de Douglas, de Cyril ou de Raymond, non plus que d'une de ces correspondances camouflées qui lui parvenaient avec ponctualité et qui se résumaient, ce jour-là, à une carte postale aux couleurs criardes représentant un clown. Le texte, gribouillé, indiquait seulement : «Pardon de n'avoir pas écrit plus tôt. Tout va bien. Maudie.»
Cette carte, Tuppence la mit de côté. Et elle ouvrit l'enveloppe.
Chère Patricia,
Tante Gracie, je le déplore, est au plus mal. Non que les médecins la disent explicitement en train de flancher, mais j'estime qu'il n'y a plus guère d'espoir. Si vous souhaitez la revoir avant la fin, je pense qu'il serait bon que vous veniez dès aujourd'hui. Si vous prenez le train de 10h 20, un ami vous attendra à Yarrow avec sa voiture.
A suivre
D'après Agatha Christie


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