Le Président américain Barack Obama, accompagné de sa famille, a visité, samedi, le fort esclavagiste de Cape Coast (160 km d'Accra), plongeant dans le passé douloureux de l'Afrique, juste après son discours au Parlement ghanéen sur l'avenir du continent. Accompagné de Michelle et de leurs deux filles, Obama, fils d'un immigré kenyan, et son épouse, lointaine descendante d'esclaves, ont parcouru les cachots et donjons du fort tourné vers la mer et qui fut un haut-lieu de la traite négrière dans l'ancienne Gold Coast, le Ghana actuel, vers l'Europe, l'Amérique et les Caraïbes. «Cette visite rappelle la capacité de l'être humain à faire le mal absolu. C'est une expérience et un moment émouvants», a commenté le président. «En tant qu'Afro-Américains, nous ressentons dans cet endroit d'un côté une profonde tristesse, et de l'autre le sentiment que le voyage d'une multitude de (futurs) Afro-Américains a commencé ici.» Attentif, visage fermé, Obama a écouté les explications de deux guides ghanéens qui lui font visiter cette imposante bâtisse blanche du XVIIe siècle d'où des milliers d'Africains partirent pour le «voyage sans retour».