Youcef Bouchouchi a refait le tournage de son film Le Prix de la liberté réalisé et présenté au public en 2007, dans le cadre d'Alger, capitale de la culture arabe. Considérant que la première version a été mal faite, il décide alors de l'améliorer de façon à satisfaire son public. La nouvelle version de ce film écrit par Hocine Nader, a été projetée, hier, lors d'une séance spéciale au profit de la presse nationale, à la salle ABC, sise à la rue Cherif Zahar (une ruelle perpendiculaire à la rue Didouche-Mourad) à Alger. Les séquences de l'ancienne version ont été retirées pour laisser place à d'autres qui racontent si bien la douleur infligée à l'Algérien en quête de liberté. Pas seulement la douleur, mais aussi la rébellion, la résurrection, la détermination… et l'acceptation de la mort pour l'amour de la patrie. Les séquences du film relatant l'histoire de l'Algérie durant le colonialisme français, ont été tournées en 2007 dans différentes régions du pays, dont Bousaâda, Béjaïa, les Aurès et la prison d'El-Harrach. Le long métrage revient sur les premiers jours de l'invasion française (1830) retraçant la vie du peuple algérien au cours de cette période, notamment dans les régions steppiques. Le film met en exergue l'adhésion du peuple autour du meddah (conteur traditionnel) et du guerrab (distributeur d'eau) qui narrent les exploits des enfants du peuple algérien dans leur lutte héroïque contre le colonialisme, à l'instar de l'Emir Abdelkader, Cheikh Bouamama et Fatma N'soumer. L'auteur ne pouvait faire l'impasse sur les révoltes et insurrections qui, depuis 1830, ont éclaté un peu partout dans le pays et ont vu des populations entières se dresser vaillamment contre une armée coloniale supérieure en nombre et en puissance. L'issue sera souvent un bain de sang dans lequel on noiera l'insurrection comme ce fut le cas à Sétif, Guelma et Kherrata. Les faits se poursuivent jusqu'au déclenchement de la révolution et à l'indépendance.