La chasse aux vendeurs informels à Tizi Ouzou ne touche pas l'ensemble des rues. En effet, si au niveau de la rue colonel-Amirouche, par exemple, la police ne laisse aucun vendeur s'installer sur les trottoirs, dans d'autres endroits non seulement les vendeurs ne sont pas inquiétés, mais ils squattent complètement les trottoirs au point de ne laisser aucun passage aux piétons qui sont contraints de marcher sur la chaussée pour se frayer un passage entre les voitures avec tous les risques que cela implique. C'est le cas au niveau du trottoir situé en face de l'ancienne mairie de Tizi Ouzou, au centre-ville. Le trottoir, récemment rénové, a été transformé en bidonville en plein cœur de la ville. Les vendeurs y ont installé des étals en carton d'un bout à l'autre du trottoir et dressé des tentes puis ont tout recouvert de draps. L'endroit donne une mauvaise image de la ville et nombreux sont les citoyens qui se demandent pourquoi ce comportement est toléré. Si Moh, un septuagénaire qui habite à la Haute-ville, dénonce : «Regardez comme ils ont enlaidi notre ville. C'est à croire qu'il n'y a pas d'autorité à Tizi Ouzou.» Soulignons au passage que les travaux de rénovation du trottoir sont mal réalisés puisque l'espace est divisé en deux parties de niveaux différents et parcouru de rigoles. Ce qui laisse planer des questions sur le pourquoi d'un tel travail qui ne permet pas aux handicapés moteurs et aux non-voyants de circuler à l'aise…