Approche n L'enracinement de la culture du don de sang à travers nos villes et nos villages est la seule voie susceptible de promouvoir le nombre des donneurs volontaires et réguliers. Des actions sont menées dans le cadre du programme national du sang à l'horizon 2009 dont le coût global se chiffre à quelque 1,67 milliards de dinars. Objectif : arriver à satisfaire les besoins thérapeutiques en sang et en produits sanguins tout en assurant une sécurité transfusionnelle optimale. Il s'agit, selon la «feuille de route» de l'Agence nationale du sang (ANS), de l'organisation d'abord de 12 centres de wilayas de transfusion sanguine et l'aménagement de 36 structures de transfusion. Il est aussi question de renforcer le parc par des véhicules de collecte et de transport du sang ainsi qu'un renforcement accru en matière d'équipements. Mais la promotion du don de sang passe, de l'avis du DG de l'ANS, par l'enracinement de la culture du don à travers nos villes et nos villages, seule voie susceptible de promouvoir le nombre des donneurs volontaires et réguliers. «Nous espérons réduire les dons issus des donneurs familiaux et augmenter les dons, notamment des donneurs volontaires à hauteur de 10% par an», a insisté le premier responsable de l'ANS. L'objectif, selon les prévisions de ladite structure, étant d'atteindre 60% des dons collectés en équipe mobile. L'autre action à mener consiste surtout à développer l'activité de la séparation du sang afin d'arriver, à terme, à un taux de 100%. Cette activité aura connu, selon les différents organismes en charge de la politique du sang, une augmentation considérable. Le taux est ainsi passé de 50% en 2005 à près de 90% actuellement. Cette activité a nécessité, faut-il le souligner, la formation de 33 médecins dans le cadre du CES en transfusion sanguine, lequel a été finalisé en 2007 tandis que la prochaine session devra débuter en avril 2008. Plusieurs sessions de formation continue assurées par des enseignants algériens et des experts étrangers, ont été organisées tant pour le personnel médical que paramédical, diront des spécialistes. Ces formations concernent différents thèmes notamment la qualification biologique des dons, l'hémovigilance, le management qualité et le contrôle qualité. Plus de 400 personnes ont bénéficié de ces formations dont près du quart du corps médical et les trois quarts du corps paramédical. Le premier organisme du sang en Algérie vise aussi, et ce, dans un futur proche, à mettre en place un programme d'assurance qualité opérationnel au niveau des 48 wilayas en plus de la création d'un laboratoire national de référence de sang et d'un programme de collecte de plasma destiné au fractionnement. De telles actions ne peuvent, de l'avis des responsables de l'ANS, être réalisables que par le renforcement du réseau transfusionnel lequel est tributaire de la mise en place d'un système informatique approprié.