Doute Les ratages constatés lors de la 24e édition de la CAN pourront avoir des répercussions sur la candidature de la Tunisie pour l?organisation du Mondial 2010. En se lançant le défi de se porter candidate à l?organisation de la phase finale de la Coupe du monde de football de 2010, la Tunisie a vu grand. Mais est-ce possible au lendemain d?une CAN 2004, certes gagnée par le pays hôte, mais dont l?organisation était loin d?être parfaite ? Nos voisins tunisiens ont tout fait pour rendre le séjour de leurs invités agréable, le déroulement de la compétition exemplaire, mais les incidents douloureux de Sfax viennent nous rappeler que leurs capacités de gérer les foules sont nulles. Et une Coupe du monde ce sont, avant tout, 32 équipes et donc de grosses affluences, avec éventuellement des Allemands ou des Anglais dont certains ne sont pas des enfants de ch?ur. En faisant preuve d?une répression sans précédent, les forces de l?ordre tunisiennes ont donné une idée sur l?étendue d?une dictature parmi tant d?autres dans le monde arabe. Ce qui s?est passé à Sfax enlève à l?Etat sa crédibilité et n?honore pas ses engagements. Le football, ce n?est pas le handball dont la Coupe du monde 2005 sera abritée par la Tunisie et ce ne sont pas les Jeux méditerranéens de 2001 qui ont séjourné à Radès et son beau complexe. Sur le plan de l?infrastructure, ce n?est pas le stade Taïeb-M?hiri, dont la capacité ne dépasse pas les 20 000 places, qui accueillera des rencontres de Coupe du monde. Mis à part Radès (70 000 places), El-Menzah (45 000) et Sousse (28 000 ), la Tunisie reste loin de répondre au cahier des charges de la Fifa. Les conditions de travail des médias et des gens de la presse étaient loin de suffire. Les journalistes ont joué souvent au coude à coude pour se frayer une place dans la tribune de presse ou dans le centre spécialisé mis à leur disposition. Idem pour les moyens de transport qui se sont avérés insuffisants eu égard au grand nombre de journalistes présents. Dans la course à l?organisation du Mondial, seule l?Afrique du Sud présente les meilleurs atouts (hormis le problème de sécurité et du décalage saisonnier). Tout concourt à ce que ce pays soit l?heureux élu. La Tunisie, elle, devra encore patienter et revoir sa copie de la CAN 2004 pour espérer jouer dans la cour des supergrands.